Retour dans les années 60. Mon Instamatic 50 est né quelque part entre 1963 et 1966, comme c’est la cas pour ses nombreux petits frères. C’est dire qu’il est à la retraite depuis bien longtemps déjà. Il s’est retiré dans un fond de tiroir où personne ne lui prête plus guère attention. Sort plutôt injuste au regard de sa fière allure, de ses lignes rigoureuses et de son boitier en partie métallique. Quand je lui ai dit, en pensant lui faire un compliment, qu’il était devenu vintage, il m’a répondu “Vinnn… quoi ?” en fronçant suspicieusement les gros sourcils de son viseur.
Je n’ai pas insisté, je crois qu’il est aussi devenu un peu dur de l’objectif.
florence dit
Tu ne peux pas savoir le plaisir que tu me fais : c’était mon tout premier appareil photo, j’avais 11 ans, et c’est grâce à lui que j’ai eu le virus !!!! Merci mon ami Philippe !!!!!
Gédane dit
bonjour Phil, toujours de si jolis clichés chez toi, il y a de la poésie, de la sérénité, de la douceur et de tant beauté sur ton blog, merci pour ce partage, à bientôt Gédane
joubert michel dit
bien sûr je l’avais oublier celui-ci…..
Plein de souvenirs dans une boîte à chaussure,qui viennent de ces années là.
Bref, on faisait vraiment de la photo à conserver même sans qu’elle soit d’un grand intérêt mais lorsque l’on les retrouvent c’est formidable et amusant.
EspritDuVent dit
Excellent, comme toujours!
Drôle, poétique et charmant!
Quels talents!
;=)))
Annie dit
Que de souvenirs ressurgissent à travers cet oeil qui a pris malgré tout quelques rides… mais quel charme !
Yamilé dit
Délicat et nostalgique, j’adore…..Merci pour les couleurs douces qui invitent à regarder les choses autrement….
iris dit
certainement moins sophistiqué et beaucoup plus simple à manipuler .
pour certains , il faut lire et relire la notice , voir prendre des cours
tellement c’est devenue compliqué !
à première vue , on a pris la clé des champs ::::
ce n’est pas à Paris , qu’il y a ce genre de fleurettes si charmantes
agréables photos pleines de poésie
à bientôt
edith (iris)
Nicole dit
Bonjour !
Pas si compliqué de manipuler les nouvelles technologies ….. Mettre ses lunettes… et se référer aux symboles …. prendre un peu de temps … tranquille dans son canapé …. et faire des essais …. croyez vous que la nouvelle génération lise la notice ….. non… pas la patience ….. ils passent beaucoup de temps à essayer leur appareil tout simplement – comme pour le net ….. donc …; les symboles…. comprendre les symboles, et les utiliser …. comme je le dis à mon mari ….. qui étant très récalcitrant, arrive à se servir de son IPhone désormais …..
Si mon petit message peut vous aider à vous servir de ces merveilleuses technologies … très bonne journée !!!! cordialement – N.O.
Philippe Joubert Lussac dit
Nicole, ne pas lire les notices est assez transgénérationnel, il y a les patients méticuleux, les impatients fougueux, on peut être l’un ou l’autre à 20 ans comme à 80.
Philippe Joubert Lussac dit
Très simple, oui, il ne comportait pour ainsi dire aucun réglage, ce qui fut l’une des raisons de son succès.
Concernant les fleurettes, je me suis en effet exilé un peu…
jean françois dit
Nostalgie..Nostalgie..Quant tu nous tiens !
Anne-Laure dit
Aaaah… Moi mon premier appareil a été un Brownie Flash, une boîte cubique avec laquelle on prenait des photos avec le viseur sous les yeux (vu de dessus). A l’époque c’était du noir et blanc….. (en 1965) à 11 ans aussi offert pour ma profession de Foi….
Bonjour et Merci Philippe depuis la Charente-Maritime!
anne dit
Bonjour Philippe
L’instamatic, j’en ai rêvé… Mais malgré un père photographe passionné je n’ai pas eu la chance d’en avoir un… L’éducation sexiste en vigueur à la maison, fit que mes frères eurent des appareils bien plus sophistiqués, et surtout l’accès au laboratoire. Moi, je rongeais mon frein devant la lumière rouge qui en interdisait l’entrée.
J’ai pris ma revanche plus tard, débutant avec un Lubitel 6×6, sommaire mais efficace, et puis une série de reflex. Le dernier, avant mon passage au numérique, a encore sa place dans mon bureau. J’ai adoré ces appareils, et je ressens comme un pincement au cœur, une trahison. Je m’étais jurée de ne jamais renoncer au plaisir de mettre en place la pellicule, de tirer mes négatifs, et de voir surgir du néant, l’instant où j’avais appuyé sur le déclencheur.
Je ne sais qui a perdu la bataille de l’argentique.Sans doute était-elle perdue d’avance !
Maintenant c’est une autre forme de jouissance. Le clic-clac fait le même bruit, j’oublie le reste, enivrée par le sentiment de puissance à saisir le temps au vol, a en filmer les méandres et garder des arrêts sur image qui me ravissent.
Je suis encore hors-sujet !
Will you please accept my apologizes ?
Philippe Joubert Lussac dit
Anne, c’est effectivement autre chose. En même temps que le numérique a facilité l’accès à la photo, tant en termes de coût que de possibilités, il en a ôté beaucoup de magie et de poésie. Ce qu’on gagne d’un côté on le perd souvent de l’autre, n’est-ce pas, finalement, ce que l’on peut constater pour beaucoup de choses ? L’idéal est d’avoir pu connaître l’argentique avant le numérique.
Laure MESTRE dit
Photos magnifiques et poétiques comme toujours, mais ce qui a retenu mon attention est le modèle (pas celui de l’appareil, la fleur !). Où avez-vous pris ces photos? J’ai l’impression de retrouver les délicats et minuscules œillets des dunes que l’on trouvait sur la côte vendéenne dans mon enfance (soit il y a 4 décennies au moins…) et en ont complètement disparu. Merci de réveiller ces souvenirs olfactifs. Laure
Paul-Jean dit
J’ai commencé beaucoup plus tôt avec un Rétinette Kodak. Il a photographié les plages du débarquement sur la Méditerranée, alors que les tranchées et les forts allemands existaient encore, il est même allé à Berlin saisir des clichés du Mur de la honte en construction… Bref, c’était aussi un kodak, mais non automatique. Et puis la concurrence a joué à fond et laissé pour mort une société qu’on aurait cru éternelle. Le numérique a enterré Kodak et ôté de la poésie à la photographie. Merci pour votre texte délicieux.
Linneas Atelje Photography dit
Beautiful photos to enjoy as always.
So nicely captured
Greetings from Sweden :)
Linnea
Philippe Joubert Lussac dit
Thank you Linnea !
Marie dit
Merci Philippe pour cet agréable moment de nostalgie si bien illustré . Quel plaisir de venir se ressourcer sur ce blog * * *
Chat’leureusement à vous,
Marie,
Floralie dit
Bravo !
Pour ce magnifique article et ces superbes photos :)
Bonne soirée
Eglantine dit
Merci pour ces photos et le sujet……
Souvenirs des photos en noir et blanc,qui séjournent au fond d ‘un tiroir ,précieusement ,
Le plaisir d’ immortaliser les fêtes et événements en tous genres,a commencé par ce petit appareil ,c ‘était magique. .
Fée des Brumes dit
Ce que j’aimais dans les appareils de cette époque, c’était les flashs en forme de cube… Mais peut-être l’Instamatic 50 n’en n’était-il pas doté… En tout cas si cet appareil a grande allure, ton objectif actuel fait des photos superbes… Les oeillets sont magnifiques !
Philippe Joubert Lussac dit
Si, je suis à près sûr qu’il en était doté, je revois très bien ces “cubes”.
Par contre ce ne sont pas des œillets que l’on voit ici mais des bleuets, ce qui n’empêche d’ailleurs ni les uns ni les autres d’être magnifiques. ;-)
Vinciane dit
Très très beaux clichés. Je me souviens des photos prises par mon papa en noir et blanc, il développait ses photos dans la cave et nous nous réjouissions de voir le résultat, nous descendions en cachette pour découvrir ses œuvres…. Ah comme c’était bon, c’était début 1970…
Philippe Joubert Lussac dit
Le plaisir de la surprise…
christine dit
comme vous , j’aime a continuer a faire des photos avec mes vieux et meme tres vieux appareils ! j’usqu’a celui de mes chers parents oui oui celui a soufflets ! les resultats sont etonnant !eh oui le temps ou prendre une photo demandait un peu de temps !!!! merci de ce bel article ! je reste encore convaincue que ce n’est pas l’appareil qui fait la beaute de la photo!!!!ça n’engage que moi !!!! christine
Rosa Castellar dit
beaux souvenirs avec ce joli article.
belle journée
Rosa
anne dit
C’est étrange, Philippe, hier soir je repensais à mon commentaire et mon enthousiasme final m’a plongé dans une grande nostalgie.
Le numérique, a détruit l’attente. Mais pas seulement. J’avais énormément de plaisir à écrire “autour de la photo” pour garder une trace de la magie de l’instant. Les clichés viendraient plus tard, en contrepoint.
Et J’aimais sentir le poids de l’appareil dans ma main, démonter mes objectifs, armer avant de déclencher, coller mon œil au viseur, faire la mise au point, chercher l’angle de prise de vue, jouer avec l’ombre et la lumière.
Maintenant tout va trop vite. C’est comme une écriture pleine de ratures. Bien sûr j’aime les photos que je choisis de conserver, mais cela n’a plus rien à voir.
J’avais la passion de “prendre”. Le numérique “donne”. Et j’accepte avec gratitude, même si j’y ai perdu la complicité avec mon reflex.
.
Mais vous avez raison, l’important c’est d’avoir connu l’argentique.
Philippe Joubert Lussac dit
Anne, c’est vrai qu’avec un argentique on ne prenait pas de photos à la légère : on prenait son temps pour risquer le moins possible le mauvais cadrage, le flou… On ne gâchait pas la pellicule. On peut aujourd’hui photographier plus vite que son ombre et trier ensuite, s’adonner à l’ivresse de la profusion. On prend des photos en consommateurs avides. De pauvres photos auxquelles nous n’offrons même pas toujours de se matérialiser sur papier.
J’ai des souvenirs de plaisir intense quand je développais moi-même mes photos. C’était fascinant, un mélange d’artisanat et de magie en quelque sorte. J’ai adoré ça.
Je conserve précieusement tous mes clichés d’alors, même si je ne les regarde que très rarement.
agnès dit
Merci pour ce joli billet.
anne dit
Je prends plaisir à cet échange.
J’avais envie de compléter mon commentaire par la notion de Rituel.
Vous l’exprimez dans votre réponse.
Envie de revenir sur la Cérémonie du Tirage.
La voici, à l’usage des jeunes générations qui n’ont pas connu cet enchantement
Le Laboratoire, c’est la cabine sans hublot d’un bateau qui vous emporte dans un voyage solitaire. A la barre, à la recherche à la fois d’un temps passé, mais aussi d’une forme de perfection.
Une lampe rouge en interdit l’entrée. A l’intérieur, c’est dans la lumière jaune que l’on travaille. Il y a tant de paramètres qui entrent en jeu. Choisir le papier, brillant, mat ou l’entre-deux perlé, le format. Savoir lire “en négatif”, l’image de l’agrandisseur, et recadrer ou non. Tester le temps d’exposition en dévoilant le papier encore vierge par bande verticale. Tirer, choisir et c’est parti !
Passage dans le bain du Révélateur. C’est magique, la photo émerge sous les yeux. Parfois c’est superbe. Souvent il faut tricher, exposer un peu plus les parties trop claires. On masque avec les doigts les zones sombres, et on les mobilise pendant l’exposition pour éviter les démarcations trop voyantes. On s’y reprend jusqu’au “c’est exactement ça !”. Rinçage, fixateur, nouveau rinçage sous l’eau courante avant séchage, bien à plat sur un mur carrelé ou sur un fil avec des pinces à linges.
Et on continue…
On passe des heures dans le labo que l’on ne quitte que lorsque les émanations des bains chimiques commencent à donner le tournis. On range tout, on rallume la lumière. On est fier du résultat, une dizaine de clichés,.. la poubelle pleine. Ces photos là, ce sont vraiment les vôtres.
Cette fois c’est du hors hors-sujet, je n’ai pas su résister.
Philippe Joubert Lussac dit
Anne, c’est exactement ça, vous le décrivez très bien. Une fois je suis resté pendant 6 heures dans le labo sans me rendre compte du temps qui avait passé. Et puis je faisais des bricolages qui me permettaient d’obtenir des effets de textures, bref, de quoi tout oublier du monde extérieur avant de ressortir pas très frais mais tout fier de ses tirages…
Sara dit
Mais je vois des belles photos, images très poétiques. Ton Instamatic avec?
Mes félicitations pour elle.
Chez moi nous avons longtemps une caaméra qui mon père disait arrivé des points du chocolat! Une Kodak aussi. Et nous faissions de belles photos en tous nos voyages, mes comme tu dises avec attention!
Bisous, toujours un plaisir te lire.
(Au billet anterieur j’ai eu des problèmes pour y poster mon com qui je crois n’y a resté pas)
Philippe Joubert Lussac dit
Non Sara, ce sont des photos prises avec mon appareil habituel.