Je passe un été incomparablement meilleur que celui de l’an passé. Il faut dire que les épreuves s’étaient liguées pour ne me laisser aucun répit. Des deux personnes les plus présentes dans ma vie au quotidien, la première avait failli mourir brutalement sous mes yeux d’une grave hémorragie. C’était le 13 juillet. Un vendredi 13 au goût d’angoisse qui devait connaître in extremis un heureux dénouement mais me laisser durablement choqué.
La seconde est décédée dix jours plus tard. C’était une voisine et amie de ma grand-mère dont j’étais très proche. Elle était en quelque sorte devenue après sa disparition une grand-mère de substitution, avec toute la force symbolique que l’expression induit. Elle prolongeait un lien passé, elle incarnait un continuum de repères. Je maintenais grâce à elle l’illusion réconfortante que le temps ne pouvait pas tout me prendre. Elle avait une personnalité aussi forte qu’attachante : une grande élégance, une intelligence très vive, une énergie sans limite, beaucoup d’autorité et de liberté d’esprit.
Avec sa disparition s’en sont allés un peu plus mon passé, une adresse et un quartier que j’avais toujours connus, un ancrage, mais aussi un modèle de vitalité et de volonté dans lequel bien souvent je puisais des forces.
Enfin, un mois plus tard, vers la fin août, on me décelait soudainement un souci de santé préoccupant. Le ciel me tombait sur la tête. Le pauvre, il ne savait pas que je l’avais dure.
Après avoir pu écarter toutes les maladies graves possibles (ouf !) je suis devenu au fil des mois qui ont suivi un mystère médical ambulant. Jusqu’à ce que des analyses toujours plus poussées mettent finalement un nom sur le problème. Il aura fallu onze mois pour cela, qui m’auront mené jusqu’au début juillet de cette année. Mais l’élucidation n’est pas pour autant achevée, les recherches se poursuivent pour en déterminer les raisons. Et quand on les aura trouvées, je leur tordrai le cou de mes propres mains (je les lave souvent).
Pour l’heure, j’ai remisé mon cercueil à la cave. Je m’étais en effet confectionné une boîte très sympa, très “do it yourself”, dont j’étais même prêt à partager le tutoriel en ligne.
Quand je regarde les archives de mon blog, je constate que je n’ai absolument rien laissé transparaître de ces événements, j’ai fait comme si je passais alors le plus léger des étés. Un été comme on voudrait qu’il soit, coloré d’insouciance et de plaisir. Le bateau tanguait, je me suis accroché entre autres choses à mon blog et à son fil conducteur. Il est le cap dont je ne dévie pas.
Je savoure donc grandement de passer cette année un été calme, sans peur, sans choc ni chagrin. Je travaille beaucoup mais avec plaisir, les jours s’écoulent paisiblement dans ce mouvement estival qui leur est propre quand rien de fâcheux ne les bouscule, quand la vie gagne encore la bataille et garde, elle aussi, le cap.
Parfois la vie ne nous fait pas que de jolis cadeaux…
On ne sait pourquoi..
La chance, dans ces moments là, c’est d’avoir une passion qui vous tire vers le haut, qui vous maintient la tête hors de l’eau, qui permet à votre esprit de se poser, de se reposer.. et de ne pas perdre espoir…
Mon âme désoeuvrée et désemparée a aussi emprunté cette route là…
Bon Chemin Philippe..
Une passion, des projets, une famille, des amis…
Quel talent d’écriture ! Dommage que vous n’écriviez pas plus. Un journal, vous seriez excellent dans cet exercice… Bravo et merci.
Je suis le premier à déplorer de ne pas écrire davantage car j’adore ça.
En effet, dans vos pages nulle trace de vos angoisses, chagrins, soucis et interrogations. Que cet été finissant vous apporte sérénité, repos, charmes, joies et bonheurs fussent-ils petits que chaque jour apporte et que vous savez, Philippe, si bien captés et restitutés -photos et mots- pour notre plus grand bonheur. Merci, merci à vous.
Anne-Marie, les moments de joie et de “bonheurs” ne sont jamais petits quand on les éprouve !
Bernard Frank ne trouvait rien de plus vulgaire que l’étalage de ses peines et de sa souffrance en public. Votre retenue n’est qu’une autre forme d’élégance.
Quel délicieux petit texte. Vous exprimez si bien les états de l’âme, les peines et égalements les petits bonheurs de chaque jour. Votre écriture est délicieuse.
Moi, c’est le jardin du Luxembourg, qui apaise mes légers spleen, et ,comme je suis illustratrice , j’y puise mon inspiration et y respire beaucoup de l’enfance .
Je vous souhaite une jolie fin d’été..
Marie Sylvie
Disons que dire sur un fil étroit, comme le funambule sur sa corde, dissuade des écarts malencontreux. ;-)
Si nous te faisons rester droit, alors cet été sera le plus beau pour moi ! Merci pour ces confidences et le souci de ne rien laisser transparaître à travers tes mots sans peut-être ne pas l’avoir fait exprès.
Laisse tes doigts glisser sur la toile encore et encore….
Amitiés.
Vinciane, mes doigts vont tout de même prendre un peu le large, avant de revenir dans une forme radieuse. Ils méritent un peu de repos, ce sont de braves petits ! ;-)
hello
vous auriez pu comme Sarah Bernard dormir de temps en temps dans
votre cercueil
OUF : il n’en ai rien , profiter de la vie , prendre à pleine mains ce qu’elle nous
donne
un blog est un bon dérivatif , à la douleur
j’en sais quelque chose ::::::::
je vous souhaite de merveilleuses vacances
boire , manger , dormir , paresser ,
cap à l’ouest matelot :::::::
tendresse
edith (iris)
À l’ouest, un conseil que je vais suivre au pied de la lettre chère Iris.
J’aime beaucoup votre élégant témoignage sur les choses de la Vie, les étoiles qui nous quittent… mais nous laissent en gage leur lumière pour l’éternité… et les jours doux-amers que nous avons à vivre. Merci.
Plus doux qu’amers il faut l’espérer.
un plaisir de vous lire ,une si belle ecriture , oui oui je suis fan
un bel hommage tres tendre a votre amie disparue ! enfin ,,,,,,
disparue,,,pas vraiment puisqu’a travers vos mots , elle est bien presente dans vos souvenirs !
merci !vos amis et amies en ont de la chance !!! bises christine
Dans mes souvenirs, et avec quelques photos aussi.
Merci Philippe pour votre élégance, dans l ‘adversité…..
Merci aussi pour vos billets qui n’en finissent pas de me surprendre,et me plaire.
Vous souhaitant le meilleur pour la rentrée.
Je me surprends moi-même, c’est dire ! ;-)
Même dans la douleur, cher Philippe, tu conserves cette élégance qu’on te pardonnerait volontiers de ne plus avoir en de telles circonstances.
Lorsque les derniers témoins de notre enfance ne sont plus là, qui peut soigner nos larmes et nos genoux écorchés ? Là où elle est, cette dame doit se souvenir que tu l’as beaucoup aimée.
Et n’oublie pas que si tu as besoin d’aide pour tordre le cou de tout ce qui peut te nuire, nous, petite famille virtuelle, te prêterons volontiers nos bras d’acier !
Triskell, nos genoux écorchés vont désormais chez le médecin, qui fait nettement moins bien : ni tartine, ni bonbon ni câlin.
On joue petit dans la médecine ! ;-)
Il est de ces émotions et de ces souvenirs qu’on ne laisse pas entrevoir. On les garde de peur de montrer ses faiblesses, de se retrouver face à ses douleurs et ses angoisses. Laisser transparaître seulement un extérieur paisible, droit, sans faille permet de se créer une réalité alternative où ces cruels événements n’ont pas leur place, ni d’existence. Puis, on fait face peu à peu à sa douleur. La vie évolue, le temps passe. La guérison n’est pas là mais on se sent capable d’assumer cette horrible vérité. Alors on s’entrouvre, on ose, on parle. Sur un ton léger, pour ne pas déranger, pour ne pas troubler non plus le fragile équilibre qui s’est mis en place.
Bon courage pour la suite. Bravo pour ce blog qui nous transporte dans un monde léger et loin du quotidien “de base”. Et merci.
Une réalité alternative, ou plutôt une parenthèse, une enclave abritée, une digue…
Une page aujourd’hui avec une note de nostalgie,de douceur et surtout pleine d’espoir. La perte d’êtres très chers à nos coeurs est une souffrance terrible mais aussi un grand réconfort d’y penser et d’en parler. Tu parles de cette amie “Mamy” si tendrement. Et pour la maladie quand elle arrive, il faut une grande force d’esprit pour ne rien laisser transparaître avec une grande pudeur. Le blog est un bon exercice et souvent un grand réconfort; Ton cercueil “home made” finalement personne n’y pense. Et pourquoi pas ???? …. Belle journée à toi, bises
Le cercueil fait main, en plein crise, a pourtant un bel avenir ! ;-)
On pourrait intituler cet article…. “Les mots pour le dire” .
Heureuse que cet été soit plus serein , avec les tendres souvenirs qui remplacent les personnes disparues, avec l’espoir qui donne de la force et avec la passion qui se révèle certainement le meilleur des moteurs …
Le travail et la “passion” sont de très bons moteurs en effet.
Quel délicieux petit texte. vous exprimez si bien les états de l’âme, les peines et également les petits bonheurs de chaque jour. Votre écriture est délicieuse! Moi, c’est le jardin du Luxembourg, qui apaise mes légers spleen, et, comme je suis illustratrice, j’y puise mon inspiration et y respire beaucoup de l’enfance.
Je vous souhaite une jolie fin d’été.
Marie Sylvie
Le jardin du Luxembourg a en effet de bonnes vertus adoucissantes. Cela me fait penser que je n’y suis pas allé depuis un bon moment.
L’écriture est délicieuse mais les mots sont difficiles … je suis heureuse que cet été te soit plus doux et que les gros nuages soient passés.
Je sais malgré tout que d’autres maux viendront mais tu m’as l’air armé pour les vaincre.
Belle journée
Bien amicalement
Sophie
Comme tu dis, le gros des nuages est passé, d’autres viendront…
C’est un art difficile que de se dédoubler ainsi.
Garder la légèreté, partie intégrante de l’alchimie qui nous charme, et traverser des épreuves qui ébranlent au plus profond, vous changent, et délimitent un “avant et un “après”.
Cela fait écho à mes propres souvenirs. Le vécu de la perte, le deuil qui s’abat et son aspect irréversible qui enterre une part de nous, ne peut se partager. J’ai toujours un mouvement qui ressemble à de la haine, envers ceux qui croient consoler avec un “moi aussi…”. Je me tairai donc.
La maladie qui s’installe, la recherche d’un diagnostic, la crainte des résultats, créent une sorte de communauté. Même quand on ne souhaite pas en parler, c’est mon cas, il y a une empathie que l’on ne retrouve pas chez les autres.
Elle vous est acquise.
Je crois au phénomène de compensation. Une épreuve, quand elle s’estompe, rend la perception du temps présent différente. Ce qui avant pouvait passer inaperçu, des moments simples, une solitude choisie, prennent une saveur particulière.
C’est ce qui émane de votre récit.
Si l’on est attentif à ce qui se cache derrière les mots, l’on vous connait au-delà du Philippe que vous donnez à voir. J’adore jouer à ce petit jeu, et chaque pièce du puzzle qui s’ajoute vous rend plus attachant.
Les épreuves rendent plus palpable l’incroyable fragilité de la vie. Les rappels sont parfois très brutaux et les réveils insupportables. À chaque instant tout peut basculer et, de toute façon, le pire nous guette toujours un jour ou l’autre. Mais la vie serait insupportable sans un vague mais constant état d’ébriété. Gris-bleu est parfois le mien.
Au fil de vos mots émouvants, j’ai parcouru une partie assez récente de mon chemin. Ma grand-mère d’adoption, celle qui était mon refuge, mon repère, mon enfance et ma force, s’en est allée paisiblement. J’étais à nouveau orpheline. Puis l’inattendu, un mal sans nom. Il semble que je mourrai guérie ! Alors, je n’ai pas préparé mes éventuelles funérailles, j’ai joué le rôle de la farfelue, de l’excentrique, de la provocatrice avec un humour doux-amer. Et je me suis accrochée à ce chat perdu qui est devenu mon Ami, mon petit bonheur du jour…
J’ai partagé vos ressentis, tendre Philippe.. Que ces vacances soient celles de tous vos étés à venir.
Je n’ai pas participé à l’éloge du petit Kodak, j’en ai eu un, c’est lointain. Mais j’ai gardé les bleuets, les roses, les fleurs de lin, les framboises. Je vais attendre l’automne dans un jardin extraordinaire grâce à vous.
Merci
Swann et Minet
Un chat perdu peut devenir le meilleur et le plus consolateur ami qui soit, rien que pour cela réservez-lui mes plus cordiales caresses et grattouilles sous le menton…
Un témoignage émouvant. Il y a des périodes dans la vie où elle ne nous fait pas de cadeaux et où il faut s’accrocher, mais on en ressort toujours grandis.
Bravo pour n’avoir laissé entrevoir qu’une image légère extérieurement alors qu’intérieurement le cœur était très lourd.
Un très doux week-end
Michèle
Disons que lorsqu’elle fait des cadeaux ce ne sont pas toujours les bons ! ;-)
Mais Michèle au fait, je n’ai plus besoin de grandir, je fais déjà 1m 80 ! ;-)
Rien ne vaut la sérénité…
Tes mots m’émeuvent et résonnent dans mon vécu… Je tente non je suis en train de tordre le cou à ce mal qui a voulu tordre le mien !
Trop de choses encore à entreprendre, à faire pour se laisser faire ! Ne désarme pas !
Je goûte toujours avec plaisir tes billets même si je ne laisse pas de commentaire, je n’ai pas ton aisance dans l’écriture… mais touchée au cœur, je ne peux pas ne pas te dire à quel point je te souhaite une longue et douce vie ! Prends grand soin de toi !
ml
Marylaure, regardez votre victime droit dans les yeux, serrez bien fort et sans état d’âme ! Je vous souhaite une victoire triomphale sur le ring et sous les applaudissements. Avec plein de projets en ligne de mire…
même avec ce post plein d’émotion tu arrives à me faire rire avec ton DIY, je suis ravie que tu ais trouvé un semblant de paix intérieur.
bon week-end Phil
Oui mais tu n’auras pas mon tuto ! d’autant que je suis sûr que tu peux te faire un très joli cercueil au crochet !
Vos mots sont très beaux et élégants, au-delà de la réalité qu’ils expriment.
Avec votre humour, tout ira pour le mieux !
Très beau blog, c’est agréable de découvrir une telle délicatesse.
Katia
Bienvenue sur Gris-bleu Katia !
Trouver en soi la force de ne rien laisser paraître permet parfois de continuer le chemin et cette force accumulée si elle ne n’ épuise pas rend plus fort. Ce billet percute en moi, il résonne dans chacune de mes fibres. C’est un partage très intime que je reçois comme un cadeau. Merci. Frédérique
Frédérique, je ne sais pas si ne rien laisser paraître est une force, ou rendrait plus fort. Ce que l’on nomme force est souvent faiblesse au contraire. Refouler les choses pour tenir est le plus sûr chemin pour ne pas être bien sur la distance…
Vous avez trouvé les mots justes pour raconter vos maux. Le corps a parlé, un peu trop fort sans doute, mais il s’est exprimé à la mesure de votre chagrin. Cet été vous a apporté le calme après la tempête. Vous avez lâcher-prise en laissant du temps au temps.
Le cercueil n’est pas pour demain, ni pour après-demain d’ailleurs!
Laissez le tranquillement se patiner, il n’en sera que plus beau,
ou percez le de quelques trous, pour le donner aux oiseaux.
En voilà une excellente idée, un belle patine ! Je vais patienter alors.
Philippe que de courage et de pudeur pendant ces épreuves! vous auriez pu vous épancher pourtant un peu,”votre petite famille virtuelle “aurait pu trouver quelques mots de réconfort pendant ces moments douloureux.Je suis admirative car vous avez continué à alimenter votre blog avec humour comme ces artistes qui montent sur scène en faisant abstraction de leurs problèmes personnels.Bon courage pour vos problèmes de santé et sachez que nous sommes toujours là, fidèles au poste pour vous soutenir dans tous les aléas de la vie.
Une fois de plus quel beau message! Merci.
L’ élégance, la douceur, l’humour, la beauté qui vous caractérisent sont autant d’ingrédients pour une recette du bonheur que vous partagez gracieusement avec tous.
Que cet été soit pour vous une porte ouverte vers un chemin aussi joli que tout ce que vous nous offrez.
Les ingrédients sont certes importants, mais la recette n’est jamais bien au point au final. Et pourtant nous faisons tous des essais !
Emouvant mais élégant… Tout toi !
Et les commentaires font très beaux également !
Oui Florence, les commentaires sont beaux et touchants, j’y suis très sensible en tout cas.
Sous une apparente légèreté ,une très grande force de caractère.
Sous l’élégance , la ténacité.
Sous le sourire , une immense sensibilité .
C’est magique ,mais quelquefois , ne faudrait-il pas faire sauter la carapace ? Cela arrive sans doute , mais la pudeur vous retient dans vos tréfonds
.
Merci pour ce très joli texte qui résume ce que chacun de nous peut ressentir sans savoir le dire , ou réagir …sans savoir vous imiter.
Ce que chacun peut ressentir, parce que l’intime est universel.
C’est drôle… Enfin façon de parler… J’ai eu un gros pb de santé aussi l’année dernière et j’ai perdu 3 personnes qui me tenaient a cœur en moins de 3 mois… La vie ne nous épargne pas mais c’est la vie… Ton post m a beaucoup émue… Merci…
Coco, je ne sais pourquoi, les soucis arrivent toujours en série. Il doivent vivre en meutes ou quelque chose comme ça.
Heureuse que cet été soit plus joli, prenez soin de vous.
Belle fin de soirée
Agnès, je vais particulièrement prendre soin de moi dans quelques jours : repos loin de mon ordi…
Evoquer la légèreté rend parfois le fardeau un moins lourd…
Vous excellez à jouer avec les mots, laissez donc le travail de menuiserie de côté !!
Les maux n’ont pas su vous intimider, et c’est tant mieux
Annie
Annie, vous me semblez dubitative quant à mes talents de menuisier…
Eh bien vous avez raison de l’être ! ;-)
Heureuse que la vie soit à nouveau bienveillante envers toi, et que ce bel été t’apporte enfin sérénité. Profite bien de ces moments ;-))
J’essaie, par exemple en répondant aux commentaires avec un café chaud tandis que le soleil vient caresser la pièce…
Tes dernières lignes me font penser aux été de ma jeunesse, même de mon enfance, la calme, la placidité. Mais la vie court lorsque les années passent, il faut vivre, se detendre, aux moments de félicité.
Tu as un beau souvenir avec ton été. Bisous.
Pourtant, dans l’enfance, ce n’est pas toujours rose non plus…
Un texte plein de délicatesse et de retenue sur des sujets graves, le blog tout en légèreté n’en a rien montré, alors vive cet été qui s’est montré plus clément, amitié, Martine
Plus clément, et avec un temps agréable, je ne demandais pas mieux en fait ! ;-)
Ce billet m’a particulièrement touchée, et pour les deux principaux sujets.
Il n’est pas aisé d’être séparé de certaines personnes… je pense que l’écriture, l’expression artistique peuvent grandement aider.
Moi ça ne fait que 5 mois qu’on cherche quel est ce souci de santé que j’ai, on m’aura annoncé tant de choses, graves ou pas graves… on y va pas élimination, de spécialistes en spécialistes… beaucoup de temps perdu… des hauts et des bas…
j’ai décidé de faire comme si de rien n’était… enfin comme je peux car ça a soudain limité mes activités.
Bonne rentrée, et au plaisir de lire les prochains billets à l’écriture si belle, ainsi que les merveilleuses photos…
Eva, c’est long d’attendre sans savoir, il y a toujours la crainte d’une mauvaise nouvelle et c’est une angoisse permanente. Il faut tout de même conserver le moral du mieux possible. J’espère que vous serez bientôt fixée avec un diagnostic et tout ce qu’il faut ensuite pour retrouver le forme et éloigner les nuages.
Bonjour Philippe,
Je me suis permis d’adresser une copie de votre missive à une personne âgée qui aime lire, commenter et dont les propos lucides m’ont souvent éclairée. Voici sa réponse.
“Ce jeune homme possède la grâce des âmes bien nées : élégant et distingué, il ne touche pas, il effleure ; il ne marche pas, il vole ; il ne pense pas, il livre – presque distrait – des légères pensées. On pourrait le croire en tous les cas, alors qu’il suggère avec une dignité mêlée à de l’amusement, mais surtout discrétion, humilité et pudeur, quelques mois d’épreuves physiques et morales. Il est attachant et l’on regretterait certainement de ne pas lire plus souvent des textes d’une telle qualité”.
Nine
qui a ajouté “de surcroît, il est très séduisant.”. (j’avais joint “Repos” à mon envoi).
“Amusez vous, mélangez les mots, créez des néologismes, profitez avec humour et enthousiasme du temps qui passe et revenez charmer les Nine et vos amies fidèles.
Swann
Swann, avec de tels commentaires c’est au tour de mon humilité de s’accrocher au mât, espérons qu’elle saura surmonter l’épreuve ! ;-) Vous remercierez votre amie Nine pour ses très/trop gentilles remarques. Quant à essayer de profiter avec humour et enthousiasme du temps qui passe, je m’y emploie du mieux que je peux. Ce ne sont pas de mauvaises armes, mais elle ne font pas toujours le poids…
Bonjour Philippe, recevez mes douces pensées, car tout au long de cette année j’attendais avec impatience vos jolis billets, pour réchauffer le coeur parfois un peu lourd, merci pour tout ce bonheur, prenez soin de vous et profitez de cette arrière saison pour vous ressourcer.
Martine Léonard
Martine, je suis sûr, si vous avez encore parfois le cœur lourd, que vos projets auront tout pour l’alléger, et qu’il se tienne enfin tranquille et serein, non mais ! ;-)
Nos lecteurs sont parfois surpris de la légèreté de nos propos, de nos photos aussi jolies soient-elles en se disant “Et bien, il n’est pas noyé dans les soucis celui-là” sans imaginer une seconde qu’il puisse en être autrement.
Ce qui est bien c’est d’avoir tenu bon, de continuer de savourer la vie et tout ce qu’elle nous offre à chaque seconde en se disant qu’on a évité le pire.