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Les déferlantes de Claudie Gallay

Lectures

13 Août

Il y a la Hague, son austérité. Il y a la mer, sa cruauté, sa beauté. La mer qui prend la vie, qui emporte les morts. Il y a le vent, les cris des oiseaux. Il y a Lili dans son bistrot, avec sa mère sénile. Il y a Raphaël le sculpteur, Morgane sa sœur, belle, désœuvrée. Il y a Théo, le père de Lili, solitaire, entouré de ses chats. Il y a Max, obsédé par Morgane, qui construit son bateau. Et puis Lambert, de retour pour vendre sa maison. Nan, aussi, qui erre sur la lande, que la raison abandonne. Nan qui croit reconnaître dans le visage de Lambert un certain Michel. Mais qui est Michel ?

Dans ce village du Cotentin, tout se sait, et tout se tait. Le silence mure les douleurs. Les vies avancent, les secrets restent. Les haines, comme des vagues, déferlent, inapaisées, inextinguibles. L’amer au cœur.

Comme un fil fragile, la narratrice relie les personnages. Elle est la pièce neuve du jeu. Arrivée à la Hague pour y travailler, elle y charrie aussi un deuil, une souffrance indicible, trop grande, trop béante. Alors elle aussi se tait. Mais elle va et vient entre les personnages, elle est le sauf-conduit ténu et neutre qui circule entre les haines et les silences, et qui fait, sans avoir l’air d’y toucher, bouger les lignes. Elle se glisse dans ce paysage d’âmes tourmentées, respectant les résistances de chacun pour mieux inciter la parole à surgir, en douceur, touche par touche. Le travail est lent, le chemin est long. Mais au bout, les vérités dévoilées laissent entrevoir, enfin, la possibilité d’un apaisement. Le pardon peut remplacer la haine, l’amour commencer à apaiser les souffrances. La vie continue, pas tout à fait autrement, plus tout à fait pareille non plus.

_______________

Les déferlantes
Claudie Gallay
Éditions du Rouergue
(depuis juin chez J’ai lu)

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Commentaires

  1. Annick Colot dit

    13/08/2010 à 15:32

    Il l’a regardé, brusquement, un regard comme on trébuche.
    J’adore

    Merci

    Annick

  2. Fée des Brumes dit

    13/08/2010 à 17:26

    Sur ma table de chevet depuis belle lurette, toujours pas lu, mais grâce à toi, je suis décidée à en faire mes délices sur la plage, sans déferlante ni iode, qui va me voir débarquer bientôt… Merci !

    • Philippe dit

      16/08/2010 à 10:13

      Fée des brumes, je ne sais pas si c’est un livre à conseiller pour la plage, je dirais plutôt à réserver à l’automne. Il est vrai qu’en ce moment nous en avons le temps…

  3. jacqueline dit

    13/08/2010 à 18:03

    magnifiques remarques pour un livre magnifique que l’on dévore d’un coup.

  4. Laurence dit

    13/08/2010 à 19:37

    Je l’ai terminé la semaine dernière et j’ai adoré, et le mot est faible. Normande d’origine, les mots de Claudie Gallay me parlent particulièrement. J’aurais aimé que le livre ne se termine jamais…

    • Philippe dit

      16/08/2010 à 10:11

      Laurence, c’est vrai que l’on quitte les personnages avec regret…

  5. cathy dit

    13/08/2010 à 19:49

    J’ai adoré aussi ce livre !! l’ambiance , les personnages …l’authenticité!
    bonne soirée, Cathy

  6. naline dit

    13/08/2010 à 19:50

    Un titre qui figure sur ma liste “à lire”… Merci pour cet avant-goût !
    Belle fin de week-end, Philippe !

  7. Vinciane dit

    13/08/2010 à 20:06

    Je partage tes dires, j’ai adoré… vraiment !
    Bon we …
    Vinciane

  8. florence dit

    13/08/2010 à 21:49

    l’unanimité sur ce roman ! mais aussi l’unanimité sur ta présentation !!!

    • Philippe dit

      16/08/2010 à 10:10

      Florence, je fais de mon mieux, chose pas si simple !

  9. Marie dit

    13/08/2010 à 22:31

    Bonjour Philippe,

    Je ne sais plus dans quel article mais j’ai vu qu’ils en parlaient sur le dernier Côté Ouest et j’étais bien décidé à l’acheter ….. et voilà que je tombe sur votre billet !!!!!! Serai-ce un signe ? Dans tous les cas je vais m’enpresser de l’acheter !!!!!!!

    Bon week-end à vous,
    Marie,

    • Philippe dit

      16/08/2010 à 10:09

      Marie, c’est un signe bien sûr, comment pourriez-vous en douter ? ;-) Bonne future lecture !

  10. kinekelly dit

    13/08/2010 à 23:02

    Dommage , il est 23 heures , la librairie est fermée !

    • Philippe dit

      16/08/2010 à 10:07

      Kinekelly, oui mais maintenant il est 10 h 07 ! ;-)

  11. Manée de Font-Sarade dit

    14/08/2010 à 08:48

    Un livre, c’est un navire dont il faut libérer les amarres. Un livre, c’est un trésor qu’il faut extirper d’un coffre verrouillé. Un livre, c’est une baguette magique dont tu es le maître si tu en saisis les mots…
    Je crois que vous avez saisi les bons mots !

    Manée

  12. vent de Terre dit

    14/08/2010 à 08:57

    Sur ma liste aussi, dès que l’histoire parle de mer, je suis là !….
    Doué comme vous êtes des mots et des phrases, à qd l’écriture d’un livre dont vous serez l’auteur ? (je suis sérieuse !)

    • Philippe dit

      16/08/2010 à 10:05

      Marianne, j’ai deux livres en cours d’écriture. Mais j’y travaille très irrégulièrement. Vous voyez que je n’aurais pu vous croire que sérieuse ! ;-)

  13. Douce Etoile dit

    14/08/2010 à 12:43

    Si la plume de Claudie Gallay est aussi raffinée et soutenue que la vôtre cher Philippe, ces Déferlantes ont toutes les chances de conquérir le coeur des lecteurs, voire même de les subjuguer!

    • Philippe dit

      16/08/2010 à 10:01

      Douce étoile, et pourtant Claudie Gallay a des tics d’écriture agaçants, une simplicité assez affectée. Puis on s’y habitue, le charme opère.

  14. yann dit

    14/08/2010 à 20:32

    Il a fait parti de mes lectures estivales et je l’ai adoré l’ambiance les personnages super

  15. Moons dit

    14/08/2010 à 21:22

    Je découvre ce blog en cherchant du gris. Comme le “hasard” fait bien les choses : ce blog est une merveille ! Laissez-moi le temps de visiter :-)

    • Philippe dit

      16/08/2010 à 09:55

      Moons, je vous laisse tout le temps dont vous avez besoin ! ;-) Pour l’erreur 404, ça peut arriver, je pense qu’il faut tout simplement appuyer sur la touche F5 pour que la page s’affiche correctement dans ce cas.

  16. Moons dit

    14/08/2010 à 21:28

    Il y a un problème avec votre nouveau lien ! Il affiche une “erreur 404” !

  17. Isabelle dit

    15/08/2010 à 11:06

    Ca ne m’étonne pas que vous l’ayez lu et aimé.
    Un livre un peu étrange qui exerce une emprise, on en a même envie d’aller passer ses vacances à la hague… .
    Lire aussi “seule, Venise” du même auteur pour déambuler sans fin dans cette magnifique ville.

    • Philippe dit

      16/08/2010 à 09:53

      Isabelle, j’ai opté pour L’or du temps en fait. Seule Venise viendra peut-être plus tard…

  18. elisabethB dit

    15/08/2010 à 12:16

    J’en suis à la moitié, j’aime beaucoup l’ambiance . Si bien retranscrite qu’on la toucherait presque du doigt !

    • Philippe dit

      16/08/2010 à 09:49

      Élisabeth, bonne fin de lecture alors !

  19. Boissier dit

    15/08/2010 à 18:08

    C’est à Paris, au centre du Monde, que Philippe est venu se réfugier. Il arpente les rues, observe les chats baladeurs . . . . et Philippe, homme sensible et mystérieux ne cesse d’éveiller notre curiosité.

    • Philippe dit

      16/08/2010 à 10:18

      Bernadette, les chats sont toujours de bons alliés pour le mystère ! ;-)

  20. anne dit

    16/08/2010 à 15:13

    Bonjour Philippe
    Je vais lire ce livre, dans l’espoir que le style ressemble à ce que vous avez ressenti.
    Il y a de l’air entre chacune de vos phrases. De la place pour imaginer.
    Il m’arrive parfois de m’arrêter sur une quatrième de couverture, mais en parcourant les premières lignes, je ne trouve pas cet espace personnel entre les mots. Et j’étouffe.
    Je lis peu de romans, préférant la relation qui s’instaure avec les récits autobiographiques même s’ils sont romancés, les correspondances, et les journaux intimes.
    Mais il y a parfois, une rencontre.
    Je voudrai vous en faire partager une.
    Erri de Lucca, Tre cavalli… Trois chevaux.
    Il se lit comme si des portes et des fenêtres avaient pris place dans chaque page. A chacun de choisir lesquelles ouvrir…
    Anne

    Édité dans la collection Folio

    • Philippe dit

      22/08/2010 à 09:27

      Anne, merci, je retiens le référence et regarderai de plus près.

  21. Rafaèle dit

    16/08/2010 à 17:42

    Ma mère a beaucoup aimé, elle y a notamment retrouvé des thèmes qui lui sont chers : la mer, les chats, la Normandie (vous voyez que j’ai de qui tenir ;-) )… Il est donc inscrit sur mes tablettes…

    • Philippe dit

      22/08/2010 à 09:21

      Rafaèle, j’ai pensé à vous en écrivant mon texte, me disant que si vous ne l’aviez pas lu vous l’aimeriez probablement, en dépit d’une écriture qui malmène le français avec constance et parti pris. On s’y habitue finalement, pour n’en retenir que le meilleur : une atmosphère singulière et attachante.

  22. anna dit

    20/08/2010 à 22:27

    “les chemins les plus longs étaient souvent les plus nécessaires.”
    “rester en lisière”… j’ai aussi beaucoup aimé , c’était il y a deux ans

  23. catherine dit

    02/09/2010 à 00:23

    Un roman magnifique , de ceux qu’on n’oublie pas de sitôt, dont les personnages vous accompagnent longtemps après la dernière page refermée… une merveille de sensibilité… j’ai adoré, mais çà tu l’avais compris…

  24. marie-anne dit

    16/10/2010 à 20:06

    hello Philippe
    ca fait un bon moment que ne n’ai pas visité votre site
    mais comme je suis du du genre fidèle je reviens faire un petit tour
    ha je vois que la bannière a changé … on a l’impression d’une fenêtre ouverte… intéressant !
    ha que vois je ? un homme sur les photos … serait ce vous mon ami ?
    un homme romantique et moderne à la fois à la plume agile et douce à la lecture
    juste ce que j’aime lire en ce moment …
    ha chic ! un de mes livres préféré de cet été les déferlantes de Claudie Gallay
    j’ai adoré ! et j’ai lu aussi le livre de Hervé Hamon besoin de mer …
    incontournable si on aime arborer les grèves en solitaire et les paysages de lande …
    au plaisir de vous lire cher Philippe
    n’allez pas sur mon blog je l’ai largement boudé
    le consumérisme bloguesque ambiant actuel m’a donné une indigestion
    et j’ai fait une longue pause salutaire !
    merci aussi pour les belles et superbes photos d’une rare poésie

    yanne

    • Philippe dit

      19/10/2010 à 22:53

      Marie-Anne, je suis ravi de vous relire et je prends note du livre de Hervé Hamon, que je ne connais pas mais qui pourrait bien me tenter.
      Si la blogosphère vous a donné un tournis indigeste, mieux vaut effectivement laisser votre blog au repos le temps de retrouver l’envie et le plaisir. Rien ne vaut dans ce cas une bonne contemplation “gris-bleuienne” : ça ravigote en un rien de temps !
      Peut-être même que Gris-bleu vous redonnera l’envie de laisser ici de nouveaux commentaires avec des majuscules en début de phrases. C’est un blog assez réac en fait, comme moi ! ;-)
      Pour répondre à votre question, c’est bien moi qui suis caché derrière la fleur !

  25. vent de Terre dit

    03/03/2011 à 11:40

    très bon résumé de ce livre que je suis en train de lire, vos mots sont tout à fait justes (comme d’habitude, d’ailleurs !)….mon seul regret et incomprehension, c’est que l’auteur utilise sans relâche une construction inapropriée pour mon esprit, à savoir la répétition permanente de phrases ou de dialogues où elle ajoute à la fin “elle dit” ou “il dit” !….

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