Ce soir après la pluie est doux ; soir de septembre
Si doux qu’on en voudrait pleurer, si plein d’abeilles
Qu’on fuit tout défaillant la pénombre des chambres.
C’est un soir de septembre un peu triste, et c’est veille
De dimanche, et c’est l’heure ou ceux de la maison
Viennent s’asseoir parmi les roses du perron.
C’est un soir de septembre et veille de dimanche.
On se tait ; la maison et les roses sont blanches.
L’automne, enlumineur silencieux et lent,
A déjà sur les murs rougi la vigne vierge.
La brise aux doigts furtifs fait trembler de l’argent
Sur la feuille, paupière agitée, et sur l’herbe ;
Avec l’angélus grave et résigné chemine
Le multiple retour, au lointain, des clarines ;
Des chariots de foin oscillent sur la route ;
Les peupliers d’or clair frémissent ; on écoute
Retomber le marteau sur le contre-heurtoir,
Et le plaintif appel des mendiants du soir.
Les fleurs lasses se font plus lourdes sur leurs tiges,
Une étrange langueur, souffle à souffle, voltige
De l’aïeule, songeuse à cause de la mort,
A la vierge, pensive à cause de l’amour.
Nul ne parle ; la chair s’inquiète ; le jour
Impalpable s’efface et fond, comme un accord
Expire… Et la nuit monte, hélas ! au coeur des hommes.
A cette heure indécise où rampent les ténèbres,
La prière en secret nous écarte les lèvres,
Comme la source entrouvre un sable amer ; nous sommes
Humbles, nous voudrions être pareils, mon Dieu,
A ce candide azur qui forme le ciel bleu
Et que nos reins, comme la chair des chastes veuves,
N’aient plus pour lit d’amour qu’une tombe où s’étendre.
Quand détacherons-nous notre coeur de la femme,
Pour employer à vous servir des forces neuves ?
Ô poignante douceur de ce soir de septembre !
A présent le silence est grand sur la campagne.
Il est tard, et voici que la nuit est venue
Et que nous frissonnons d’une angoisse inconnue.
Ô Seigneur, accablez notre âme et nos paupières
D’un sommeil plus pesant et plus lourd que la pierre ;
Faites autour de nous à travers l’ombre noire
Marcher à pas muets des heures sans mémoire,
Et que la paix des morts nous gagne, et qu’on oublie
Toute cette tristesse immense de la vie !
Charles Guérin
Bisous d’un matin de Septembre,sous la pluie…
Maman mule
Découverte de fil en fil et j’aime beaucoup l’ambiance qui règne ici…je reviendrai
creatissimodit
Beautiful, nostalgic atmosphere (just the right pictures for our rainy day today). You have a wonderful ‘eye’ for details! Your pictures make my love of nature, architecture, people grow stronger. Thanks!
Le titre de ton billet ainsi que tes photos m’évoque un morceau de Satie que j’affectionne particulièrement.
Très beau moment Philippe.
fleur de seldit
Il ne manque plus que l’odeur de la terre mouillée après une ondée. Ce sont des images pleines de grâce et de pureté,très virginales comme pouvaient l’être les jeunes mariées de jadis avec leurs jolis bouquets désuets.Non,je ne m’égarerai point sur un terrain glissant (c’est normal après la pluie) mon post restera “soft” pour cette fois!
Je n’ai connu que des fleurs fragiles
Jusqu’à ce qu’apparaisse cette brindille
Des fleurs qui ne tenaient pas de place
Et qui passaient sans laisser de trace
Avec ses manières si émouvantes
Celle-ci a l’air tellement différente
Le Petit Prince
Après la pluie , ici …c’est magique il suffit de regarder tes photos et la pluie on l’oublie !! tes photos sont si gracieuse un peu comme une fine pluie d’un dernier jour d’été ou d’un début d’automne , un peu comme la poésie que tu émanes à travers celles ci …la pluie …je l’ai oublié …
Bise.
Sophi.
mahedit
ça fait un petit temps que je visite votre blog . Ici , c’est trop sublime ! Merci pour ces instants de bonheur ….
J’adore l’humour de Simon Tofield et ses histoires de chats, un vrai délice, et j’aime énormément la première et la dernière des photos de la mosaïque, j’ai toujours eu un faible pour les tableaux où photos où il n’y a qu’un objet et beaucoup de “vide” autour, peu de couleurs, amitié Martine
Elisabeth dit
bellissimo delicatissimo!!!
florence dit
Délicates photos … magnifiques photos…
mathilde dit
superbe ambiance!
la mère de la mule dit
Ce soir après la pluie est doux ; soir de septembre
Si doux qu’on en voudrait pleurer, si plein d’abeilles
Qu’on fuit tout défaillant la pénombre des chambres.
C’est un soir de septembre un peu triste, et c’est veille
De dimanche, et c’est l’heure ou ceux de la maison
Viennent s’asseoir parmi les roses du perron.
C’est un soir de septembre et veille de dimanche.
On se tait ; la maison et les roses sont blanches.
L’automne, enlumineur silencieux et lent,
A déjà sur les murs rougi la vigne vierge.
La brise aux doigts furtifs fait trembler de l’argent
Sur la feuille, paupière agitée, et sur l’herbe ;
Avec l’angélus grave et résigné chemine
Le multiple retour, au lointain, des clarines ;
Des chariots de foin oscillent sur la route ;
Les peupliers d’or clair frémissent ; on écoute
Retomber le marteau sur le contre-heurtoir,
Et le plaintif appel des mendiants du soir.
Les fleurs lasses se font plus lourdes sur leurs tiges,
Une étrange langueur, souffle à souffle, voltige
De l’aïeule, songeuse à cause de la mort,
A la vierge, pensive à cause de l’amour.
Nul ne parle ; la chair s’inquiète ; le jour
Impalpable s’efface et fond, comme un accord
Expire… Et la nuit monte, hélas ! au coeur des hommes.
A cette heure indécise où rampent les ténèbres,
La prière en secret nous écarte les lèvres,
Comme la source entrouvre un sable amer ; nous sommes
Humbles, nous voudrions être pareils, mon Dieu,
A ce candide azur qui forme le ciel bleu
Et que nos reins, comme la chair des chastes veuves,
N’aient plus pour lit d’amour qu’une tombe où s’étendre.
Quand détacherons-nous notre coeur de la femme,
Pour employer à vous servir des forces neuves ?
Ô poignante douceur de ce soir de septembre !
A présent le silence est grand sur la campagne.
Il est tard, et voici que la nuit est venue
Et que nous frissonnons d’une angoisse inconnue.
Ô Seigneur, accablez notre âme et nos paupières
D’un sommeil plus pesant et plus lourd que la pierre ;
Faites autour de nous à travers l’ombre noire
Marcher à pas muets des heures sans mémoire,
Et que la paix des morts nous gagne, et qu’on oublie
Toute cette tristesse immense de la vie !
Charles Guérin
Bisous d’un matin de Septembre,sous la pluie…
Maman mule
Sophie dit
Découverte de fil en fil et j’aime beaucoup l’ambiance qui règne ici…je reviendrai
creatissimo dit
Beautiful, nostalgic atmosphere (just the right pictures for our rainy day today). You have a wonderful ‘eye’ for details! Your pictures make my love of nature, architecture, people grow stronger. Thanks!
Nath dit
Oh comme j’aime ces magnifiques photos !
J’ai la même variété de géranium…
Biz
Suzanne dit
Le titre de ton billet ainsi que tes photos m’évoque un morceau de Satie que j’affectionne particulièrement.
Très beau moment Philippe.
fleur de sel dit
Il ne manque plus que l’odeur de la terre mouillée après une ondée. Ce sont des images pleines de grâce et de pureté,très virginales comme pouvaient l’être les jeunes mariées de jadis avec leurs jolis bouquets désuets.Non,je ne m’égarerai point sur un terrain glissant (c’est normal après la pluie) mon post restera “soft” pour cette fois!
la tourterelle dit
Magnifique !
Tes instants de jardin sont si délicats et romantiques qu’ils me font regretter de ne pas être jardinière ! ;-)
kinekelly dit
Je n’ai connu que des fleurs fragiles
Jusqu’à ce qu’apparaisse cette brindille
Des fleurs qui ne tenaient pas de place
Et qui passaient sans laisser de trace
Avec ses manières si émouvantes
Celle-ci a l’air tellement différente
Le Petit Prince
L'Atelier Océane dit
Quel douceur… quel calme… Un enchantement après une journée de travail bousculée.
Merci
NicoleA dit
juste magnifique !
Venise86 dit
Combien sommes nous à voir et apprécier ces dentelles de la vie, ces petits riens si délicats ?
betty dit
Délicatesse et douceur.
Vos articles se suivent et ne se ressemblent pas.
Le chat était beaucoup moins reposant.
A bientôt. Betty.
annie dit
Très belle ambiance apaisante aux couleurs douces et romantiques! C’est ravissant et zen pour démarrer la journée!
Merci!
Il est 17 heures dit
A tomber !
P.S. (Depuis ton dernier billet, j’ai décidé…de prendre un chat;-)
Birgit
ilétaitunefois dit
Après la pluie , ici …c’est magique il suffit de regarder tes photos et la pluie on l’oublie !! tes photos sont si gracieuse un peu comme une fine pluie d’un dernier jour d’été ou d’un début d’automne , un peu comme la poésie que tu émanes à travers celles ci …la pluie …je l’ai oublié …
Bise.
Sophi.
mahe dit
ça fait un petit temps que je visite votre blog . Ici , c’est trop sublime ! Merci pour ces instants de bonheur ….
Monique dit
Tes photos sont très très jolies
Une chouette ambiance
Douce fin de journée
Monique
Martine dit
J’adore l’humour de Simon Tofield et ses histoires de chats, un vrai délice, et j’aime énormément la première et la dernière des photos de la mosaïque, j’ai toujours eu un faible pour les tableaux où photos où il n’y a qu’un objet et beaucoup de “vide” autour, peu de couleurs, amitié Martine
Claire dit
Magnifique!!
J’aime beaucoup la poésie qui émane de tes photos !!
le petit cabinet de curiosites dit
on aimerait tous que l’intant ” après la pluie ” soit aussi joli …
Côté Arcades dit
J’aime l’odeur de la terre après la pluie,
j’aime voir les goutelettes d’eau jouer sur les fleurs…
Belles photos
Transparences dit
Une bien jolie découverte que celle de ton blog.
Je suis tombée sous le charme, tout simplement !
Je reviendrais flâner par içi.
kristinco dit
Tout est poésie Mr Gris-bleu !
mary dit
rafinement ..douceur …légèreté …beauté à l’état pur
Un samedi... dit
Après la pluie, la douceur est toujours là !
:-)
HOME SWEET HOME dit
Tes photos me donnent des frissons tant elles sont belles ! merci pour nous faire partager tant de beauté. Bon week-end
agneta dit
oh my… love your virtual image!! amazing mix of pic’s!!
regards from sweden & agneta
Artichautdargile dit
Merveilleux et poétiques ces clichés ! Merci
Nancy Kay dit
photos absolument sublimes !
izys dit
Ces photos sont des merveilles ! ça me donne envie de me remettre à la photo.
fée un voeu dit
C’est beau….
Avant l'Aube dit
MAGNIFIQUE !