Sa fin n’a pas été soudaine, elle a été le résultat d’une longue agonie dont je suis le seul fautif, l’unique responsable. Jusqu’à il y a environ un an tout se passait bien encore, il grandissait comme n’importe quel ado de son âge, j’étais à ses côtés un père attentif et complice. Du moins le croyais-je. Pourquoi ne me suis-je pas rendu compte que je l’avais trop arrosé ? Comment n’ai-je pas vu que je laissais étouffer ses malheureuses racines dans une soucoupe d’eau croupie ?
Chaque jour désormais ces questions me hantent.
Jean-Edmond, mon bébé devenu plus grand que moi, n’est plus. À la suite de mon inconséquence il est tombé malade et rien n’a pu le sauver. Douze mois d’insidieuse dégénérescence l’ont fait passer de vie à trépas.
Vous penserez que je suis un père ignoble, que rien ne peut m’excuser et vous aurez raison. D’autant que pour vous parler franchement je préfère nettement que ce soit lui que moi. À la fin, vous auriez vu la mine qu’il avait ! Il aurait pu tourner dans un film de plantes zombies sans maquillage !
Mais enfin, ce n’est pas parce qu’il n’a pas su s’éteindre dignement, la tête haute, le sourire aux branches et les apparences sauves, que je dois lui en vouloir pendant des années.
Je conserverai, précieusement, le souvenir des heureux moments partagés, sa naissance sous mon regard émerveillé, ses premiers pas dehors vers 7 mois, découvrant la vie sauvage au milieu des grands pots…
Une page se tourne ce soir. Adieu Jean-Edmond, paix à tes feuilles.
andréa dit
J’aime votre blog mais je pense que le mot “fils” est peut-être un peu excessif pour ceux qui ont vraiment perdu un fils. Très amicalement andréa
Gabrielle Roberge dit
J’ai eu la même réflexion que vous…
Philippe Joubert Lussac dit
Andréa, pour faire une telle remarque, me croiriez-vous fait d’acier et de plastique ? croyez-vous que je ne sache pas ce qu’est perdre un être cher ? Oseriez-vous croire que je ne sache rien du deuil ni de la douleur ? N’avez-vous pas sous les yeux 7 ans de blog montrant une forme certaine de sensibilité et d’empathie ? Il est vrai que ce monde édulcoré, fait de pernicieuse censure, tolère de moins en moins l’humour. Pourtant rire de la mort est sain. Je ne ris ni de mes douleurs ni de celles d’autrui, je regrette que vous ne le compreniez pas tout à fait.
Ione dit
Je suis du même avis qu’Andréa… je suis votre blog avec assiduité et j’y trouve toujours douceur, raffinement et délicatesse. Je suis donc surprise par le manque de tact que je trouve à ce billet (au risque de vous offenser), les mots peuvent blesser cher Philippe.
Quoiqu’il en soit, je reste adepte du Gris-Bleu…
Philippe Joubert Lussac dit
Ione, je tique sur le “tact”. Cela me fait préciser une chose importante : Je ne suis ici redevable envers les internautes ni de “tact” ni de quoi que ce soit. Lorsque j’ai quitté Over-blog (en 2009 je crois), Gris-bleu s’est même mis à avoir un coût financier chaque année. Vous aurez peut-être remarqué en outre que je ne jette pas en pâture des billets faits à la va-vite. Il y a une recherche, du travail, du temps, une forme d’exigence (sans doute imparfaite), mais, du moins, je fais de mon mieux. Je le fais pour moi, mais aussi en m’appuyant sur un postulat d’estime envers mes lecteurs qui, bien que je ne les connaisse pas pour la plupart, me garde de la facilité. Je crois que l’on devrait plutôt se réjouir, si l’on apprécie ce blog en général, que je veuille conserver une liberté de ton et d’esprit qui ne cède pas à une quête d’audience toujours plus large, au conformisme étroit, ni à la crainte de manquer de “tact” vis-à-vis de sensibilités heureusement variées. Ici en l’occurrence, je n’offense semble-t-il que les personnes qui s’arrogent un monopole sur la douleur et sa compréhension au point de confondre une blague commencée en 2007 avec ce qui serait une dérision de leur(s) douleur(s). Puisqu’elles seules, en somme, en auraient l’expérience.
ollivier dit
Vous ne savez pas ce que c’est que de perdre un fils, un vrai en chair et en os.
Comment osez-vous comparer la mort ainsi ?
Déjà le prénom est bien significatif mais le mot “fils” cela en est trop…
Vous dites savoir ce qu’est la douleur …. vous devez confondre !
J’espère que vous aurez la délicatesse de supprimer un tel article !
Kat
Philippe Joubert Lussac dit
Katia, croyez-vous sérieusement que je place sur le même plan la mort d’une plante et celle d’un enfant ? Il s’agit juste ici de la suite d’une blague potache commencée dans les débuts de mon blog (Les liens pour suivre et comprendre étaient dans mon texte). Le mot fils appliqué à une plante moquait avant tout la relation “paternelle” et/ou autoritaire que j’entretiens avec mes plantes et déjà souvent évoquée ici, puisqu’il me faut vous en faire l’explication de texte.
Vous me déniez un savoir sur la douleur alors qu’hélas le temps passe pour tout le monde, ne nous épargnant pas son lot de pertes, de douleurs et de difficultés, et nous ramenant à notre frêle condition.
Coco dit
Et bien moi je suis surprise du manque d’humour des commentaires précédents… T’es-tu fait flageller quand tu as annoncé la naissance de ton “fils” ? Mon dieu monsieur, que savez-vous de la naissance d’un enfant !!
Moi ton billet me fait sourire, comme d’habitude… Vais-je me faire lyncher ?
Philippe Joubert Lussac dit
En effet la flagellation est tardive.
eva dit
j’ai eu une de ses peurs… il est vrai que le titre, du moins la dénomination de la plante est un peu excessive et que là, l’humour ne fonctionne pas, peut-être parce que je suis une maman…
Allez, on dira que c’est juste un accident de parcours…
Philippe Joubert Lussac dit
Ce texte est la suite de l’histoire de Jean-Edmond, il n’est nullement un “accident de parcours”.
kinekelly dit
Cela m’a permis de relire les anciens billets pour me rappeler la naissance du petit manguier. Sept années de bonheur, c’est déjà pas si mal.
Peut-être l’avez-vous délaissé par habitude de le voir grandir sans se manifester. Pourtant je suis sûre qu’il vous a glissé à l’oreille qu’il n’avait plus soif!
Restons positif devant une telle situation et je me permets de vous demander de le laisser dans un coin en rabattant ces feuilles, en le réchauffant avec un lit de paille.
Il faut y croire, la nature n’a pas fini de nous étonner!
S’il renaît, faites moi plaisir…appelez le Victoire!
Philippe Joubert Lussac dit
Mais si je l’appelle Victoire, cela signifie changement de sexe ! Je ne sais pas s’il serait d’accord.
Pour l’heure je ne l’ai pas encore dépoté, mais je n’ai guère d’espoir de miracle.
Feder dit
Finalement je commenterai à minima, mon humour est limité, femme soignante et ayant donné la vie le titre m’a effrayé; surtout quand on a perdu un jeune neveu de 17 ans dans un accident de moto…Il y a des sujets avec lesquels on peut plaisanter mais pas avec n’importe qui…et j’en suis.
Philippe Joubert Lussac dit
Pitié. Moi aussi j’ai été soignant, moi aussi j’ai perdu… Mais ce n’est pas un concours, n’est-ce pas ? Car je m’en voudrais de me méprendre sur le sens de votre commentaire.
Nicole dit
Comme je suis triste pour Jean Edmond …Etant donné que ce post fait suite aux billets précédents je n’ai pas du tout été choquée par le titre .Continuez à l’arroser et qui sait …
Philippe Joubert Lussac dit
Nicole, je ne l’ai pas encore dépoté, mais je crois qu’il est vraiment mort. Le trop plein d’eau avait fait se développer des champignons apparemment.
Anne Hecdoth dit
Il ne faut pas confondre art (= fiction) et réalité.
Moi, j’ai beaucoup aimé cette vraie fausse mort en trompe-l’œil trompe-la-mort. Justement parce que les vraies morts, c’est trop triste !
Evidemment, face aux “mamans” je ne fais pas le poids : je ne suis qu’une mère…
Philippe Joubert Lussac dit
Anne, que votre dernière ligne est savoureusement fine ! Non d’ailleurs que la première ne le soit pas ! ;-)
Merci.
veronique lacaze dit
Mon coeur a bondit en lissant le titre de ce billet…C’est de l’humour noir…
veronique lacaze dit
Oui en lisant !
Paul-Jean dit
C’est un fait, vous nous avez choqués ! Dès le titre, j’ai pensé : tiens il est marié… Non, il a dû avoir un fils hors mariage. Quelle drame ! Il n’en a jamais parlé avant… C’est normal, après tout. Et j’ai avancé pour trouver des explications. Le doute s’est insinué, et j’ai enfin compris que c’était une blague. Jadis, on disait aux enfants, à force de crier au loup pour de bon, il viendra, mais il n’y aura personne pour venir te sauver… Je ne condamne pas, je ne loue pas, je dis juste : vous m’avez fait peur, svp ne recommencez pas.
Anne Marie C dit
Je compatis pleinement. Bravo car “mon manguier” n’a pas vécu aussi longtemps que le vôtre. Il était arrivé chez nous tout droit sorti d’un beau fruit dont le noyau était germé. Quelle aubaine pour tenter une culture! Notre climat, ici, tout méditerranéen n’est pas bon pour leur teint.
Je vous crois bien trop respectueux de votre chagrin et du chagrin des autres pour oser faire de l’humour sur la fin et le décès d’un Jean-Edmond de chair et d’os…Tout est permis en création artistique et quelle belle oraison funèbre et funeste pour un vieux manguier de sept ans. J’apprécie vos billets, AUSSI, pour cet esprit.
Toutes mes affectueuses condoléances pour la perte de Jean-Edmond et mon soutien tout aussi affectueux pour accepter les messages vous fustigeant.
Philippe Joubert Lussac dit
Les cultures exotiques sont toujours tentantes mais il faut être équipé pour bien les réussir. Ceci-dit, c’est ma négligence qui l’a fait dépérir…
ekaterina dit
Bien sur on devine que l’histoire va effacer la pénible impression de départ mais vraiment le titre est mal choisi …
Chloé dit
Je suis la première à rire de tout et surtout de la mort. Mais comme pour d’autres lecteurs, ce titre m’a fait “bondir le cœur”. Du coup, je n’ai même pas fini de lire l’article quand j’ai compris de quoi il s’agissait.
Mais il arrive qu’en faisant de l’humour on se prenne les pieds dans le tapis. Rien de grave en soi.
Philippe Joubert Lussac dit
Il arrive aussi qu’on se prenne dans le tapis du manque d’humour. Rien de grave en soi non plus. Des milliers de blogs vous attendent qui, n’offrant pas plus de quelques mots à lire, devraient vous permettre de commenter après être parvenue au bout de votre lecture et ne représenter aucune menace émotive pour vous.
filsenliberté dit
une homélie à un “faux” mort (encore que …) comme certains font une non-demande en mariage ….. peut-être une forme suprême de l’amour ? ….. une conscience d’infini … le parti d’éternité ? …
amitiés, elizabeth
Gédane dit
la vache quand j’ai lu la new avec le titre “la mort de mon fils” j’ai paniqué, sans rire j’en tremblais, peur d’aller lire l’impensable….et puis en lisant on se rend compte de la “mauvaise blague”, quand on te suit on sait que ton humour est sarcastique et j’adore, mais là c’est vrai, je comprends que le texte peut choquer, car comme Jean Paul j’ai eu peur tout simplement( en même temps t’es pas un peu jeune pour avoir un ados??) bon! si tu avais prévu de monter ton one-man-show te voilà censuré hihi et moi je suis rassurée car ce n’est qu’une plante, je sais combien tu es une personne sensible et belle rien que ton univers et ta créativité nous le démontre, surtout continue de nous faire sourire… et vite vite un autre article sur l’adoption d’une petite Adélaïde hihi grosse bise
gwen dit
bonjour;
je fais rarement de commentaire sur un blog…mais ayant moi même perdue ma petite fille à l’âge de 7 mois , je tenais à dire que je ne me suis pas du tout sentie “trahie” ou “blessée” par cette comparaison. Et que contrairement à d’autres, dès que j’ai lu le titre j’ai tout de suite pensé à une dérision.
Je pense comme Philippe. La mort est bien trop cruelle pour ne pas se moquer d’elle …je ne dis pas que quand mon bébé est décédée je n’ai pa eu envie d’hurler, que je n’ai pas pleurée, qu’il n’y a pas une journée où je ne pense à elle !!! …non bien au contraire et encore plus car je n’ai pas pu ravoir d’enfant depuis !!
Philippe , j’aime votre blog , votre légéreté mais aussi à votre sérieux et votre amour des vivants …continuer à faire un pied de nez à toutes ses choses qui nous pourrissent la vie..je vous en remercie !
gwen
Philippe Joubert Lussac dit
La perte d’un enfant est tragique, elle n’est tellement pas dans l’ordre des choses. Et je ne confonds effectivement pas la mort d’un enfant avec celle d’un manguier comme certains le croient étonnamment. Pour ce qui est de faire le pied de nez à tout ce qui nous pourrit la vie, voilà qui devrait permettre de ne pas tarir le blog pour les années à venir.
Merci Gwen pour ton soutien.
Marie-Sylvie dit
J’ai eu très peur, Philippe. Rassurée après.
Votre travail est si beau, mais c’est un peu excessif.
A très bientôt
Mag dit
Oh lala! Quel drame pour un peu d’humour noir ( et vert!) !!!
Mesdames, nous les humains sommes tous logés à la même enseigne question “malheur” et l’humour est l’une des armes qui permette de se relever…dédramatisons donc et la vie sera plus légère, et surtout remercions l’ami Philippe de nous gâter avec ses posts et ses œuvres d’art…
Merci Philippe et bonne chance avec le prochain manguier!
Amicalement
AMG
Philippe Joubert Lussac dit
Mag, j’ai encore des graines je crois, mais je ne sais pas si je vais récidiver. J’ai aujourd’hui plus envie de plantes faciles à vivre, qui peuvent rester dehors l’hiver, courageusement.
Poupette dit
Et bien moi, je trouve cet humour assez vif et mordant, et même si je suis très sensible, je sais faire la part des choses… En te lisant, je repense à mon… mes! que dis-je… Mes pamplemoussiers!!! Dans un pamplemousse, il y avait deux pépins germés! Je les avait mis en terre, dans une jardinière extérieure chez ma belle maman, et un an plus tard, elle me demande de les récupérer… ça encombrait sa jardinière… Mais??? de quoi me parlait-elle??? De mes pamplemoussiers bien sûr!!! Je les avait oubliés!!! Je les ai donc mis en pot, et au bout de deux ans, seul un survécu… Après de longues saisons, j’ai fini par comprendre son fonctionnement, et ce… grâce à un chauffeur de taxi marocain! Mais… dix ans après… mon pamplemoussier est mort… Un peu comme toi, je l’avait laissé dans un pot trop petit, et pas assez bichonné… Bref! il est mort! snif! Depuis, je cherche désespérément un autre petit pépin germé… Fie toi à mon expérience, opte plutôt pour un pamplemoussier… ça dure bien plus longtemps!!! :]]]
Philippe Joubert Lussac dit
Deux pamplemoussiers morts, mais c’est un véritable pamplemoussierocide !! ;-)
katherine dit
connaissant votre façon de penser, je me doutais bien que c’était une plante!!! bonne suite.
Nicky dit
J’ai aussi eu peur, je l’avoue. Mais j’ai vite senti l’arnaque: vous êtes trop jeune pour avoir un fils ado.
Par contre, je trouve que votre comportement ressemble à celui d’un ado qui veut se faire remarquer. Vous avez d’ailleurs gagné vu le nombre de messages de “condoléances”.
Sans rancune…
Philippe Joubert Lussac dit
Nicky, si vous aviez lu ce blog vous sauriez que j’ai l’âge d’être grand-père, un jeune grand-père, certes !
Nicky dit
J’ai découvert votre site, il y a quelques semaines et il m’est impossible de remonter le temps jusqu’au début de votre parcours sur le net.
Jean-Emond était un illustre inconnu pour moi.
La méconnaissance explique donc ma réaction un peu excessive…
Vinciane dit
Et bien moi, en lisant le titre, j’ai de suite pensé à un bouquin ! Je me suis ensuite amusée de lire les dérisions que tu es capable de faire et ton intelligence de nous emmener là où nous, vous, n’êtes plus (comme je peux m’en apercevoir) capable d’aller…. vers l’humour !
Bien triste que les gens puissent penser de toi la possibilité de te “moquer”, alors ils ne te connaissent vraiment pas. De plus, si peu que l’on connaisse un brin de ta vie, nous avons tous deviné (abonnés et habitués) que tu n’as pas d’enfant et que ton manguier (à la parution de ton 1er article…) que tu a considéré comme ton fils, portait le doux prénom de Jean-Edmond !
Merci Philippe de m’avoir fait sourire….
Une bonne semaine.
Vinciane dit
Respect à Gwen !
Swan dit
Je garde tous vos articles et rien ne me surprend de vous. Je me souviens avec attendrissement de la naissance du petit manguier, de l’amour que vous lui offriez, de vos soins “maternels, de votre émerveillement. C’était un joli conte. J’ai planté un noyau d’avocat, j’ai veillé, vu pointer un peu de vert et partagé pendant des années un grand arbre qui tamisait le soleil. Je l’avais installé dans mon bureau sur mon lieu de travail, et il faisait l’admiration des visiteurs. Lorsque j’ai dû arrêter mes activités, il est resté seul et il a péri en quelques jours malgré des arrosages réguliers par des collègues compatissants. Je ne l’ai pas emmené car il était devenu trop haut et volumineux dans un petit appartement. J’avais perdu un ami.
Cette fois, pour des non-initiés, vos propos sont tétanisants. Ce n’est plus de l’humour noir – genre dans lequel vous excellez – mais une ambiance macabre qui fait renaître d’immenses peines.
J’ai pris la peine de lire tous les commentaires et il est certain que plusieurs de vos afficionados partagent votre jubilation. Lone, Ollivier, Eva, Feder, Paul-Jean et Chloé expriment mieux que moi leurs ressentis que je partage. Je les en remercie.
Ce soir je penserai à Jean-Edmond et à Bidule …
Je suppose avoir été courtoise et franche. Déçue à coup sûr, ce n’est pas important.
Bonne plantation en pleine terre. Le ciel se chargera des arrosages cohérents – ou les futurs arbrisseaux mourront dignement.
Swan
Atmosphère Demeure (Pascaline) dit
Bonjour Philippe,
Ah ! Philippe, Philippe… La mort de Jean-Edmont aura bien fait couler des commentaires inattendus et merveilleux comme celui de Gwen que je ne peux que partager car nous avons toutes et tous des douleurs qui ont nous marqué au fer rouge. Madame la Vie donne et reprend se qu’elle veut, qui elle veut et quand elle veut. Oui, Cher Philippe gardez votre légèreté d’âme et continuer à écrire avec votre cœur comme vous le faites maintenant depuis 7 ans.
Nous l’avions compris Jean-Edmond est passé de vie à trépas. Tout comme Swan qui pense à son “Bidule”, de mon coté je vais en faire de même pour mon merveilleux compagnon de route depuis près de 18 ans. “Stan” adorait la lumière, la chaleur et le jazz (d’où son nom Stan Getz) lui aussi est passé dans l’autre monde. Il n’a pas supporté le dernier déménagement.
Adieu Jean-Edmond, Bidule et Stan paix à vos feuilles.
Bien à vous.
Pascaline
Philippe Joubert Lussac dit
Pascaline, Bidule est vivant : c’est le chat abandonné que j’avais recueilli puis placé à Noël en passant une annonce sur Gris-bleu. Il est parti à la campagne s’épanouir au milieu d’arbres bien vivants.
Annie dit
J’avoue avoir eu peur, mais vous connaissant (un peu, car je suis de vos fidèles lectrices), je me suis dit qu’il y avait “autre chose” derrière ce titre… Bien m’en a pris. Je comprends la panique de ceux qui ont perdu un enfant ou un être cher à la lecture du titre, mais j’adhère aux commentaires de Anne-Marie C. et de Vincianne !
Je respecte la Nature, j’aime mes plantes et quand il m’arrive d’en perdre une, je culpabilise !
Donc, je reprends l’expression désormais consacrée “Paix à leurs feuilles”…
fleur de sel dit
Je suis sidérée en dehors du fait que certaines personnes manquent totalement d’humour qu’elles vous connaissent également si mal ! Elles devraient savoir après toutes ces années passées à vous lire, que vous êtes quelqu’un de très réservé et pudique qui n’étale pas sa vie et ses états d’âme.Pourtant, vous avez eu des moments difficiles confronté à la maladie ainsi qu’à celles de vos proches, et, jamais celà ne s’est ressenti dans vos commentaires, au contraire. Vous avez continué à nous faire rire et à nous enchanter par vos créations.J’attends avec impatience Philippe, que vous nous annonciez prochainement la naissance d’une ravissante Marie-Gertrude pour remplacer Jean-Edmond!
Marie dit
Suis je differente?
J’ai aussi connu la douleur d’êtres chers partis trop tôt, et pourtant ce billet ne me choque pas.
En fait je crois que lorsqu’on connait son auteur on comprend qu’il n’y a aucune méchanceté seulement de l’humour…
Surtout cher Philippe ne supprimez votre billet. Et je vous adresse mes plus sincéres condoleances…..
Amicalement
Laeti dit
My Gosh!
Bon, “Jean Edmond” ça ne pouvait être que le nom d’une plante, qui aurait l’idée d’affubler son mouflet d’un prénom pareil? Donc pour moi dès le début il ne pouvait s’agir “que” d’une plante, même n’ayant pas suivi l’histoire du petit manguier depuis la naissance (désolée).
J’ai juste eu peur au début que le billet parle de la mort d’un animal que vous auriez eu.
Je lis des commentaires où il est question de Bidule. S’agit-il d’un autre plante ou de Bidule le chat récemment adopté-quelques-temps-puis-placé?
Merci d’éclaircir ce point si possible.
Bonne journée
Laeti.
Philippe Joubert Lussac dit
Bidule était le surnom du chat abandonné que j’ai placé à Noël, il est heureusement toujours vivant et va bien je crois.
PoissonCarreaux dit
Bonjour,
choquée par l’appellation de “fils”pour……une plante
je n’arrive pas à lire votre texte au 3ème degré
Bonne journée
CL
Sara dit
Moi, j’ai aussi beaucoup de fils. Mes deux filles qui ne laisseront jamais son lieux dans mon coeur et ce lieu ne pourra être occupé par personne ni chose.
Mais j’ai d’autres fils qui se déplacent les uns aux autres, mes plantes, mes fleurs, auxquelles je donne un peu de mon amour, mes animaux, aussi importants, mais toujours que d’animaux. Même mes poupées auxquelles je parle parfois, elles sont aussi mes fillettes. Une frivolité?
Il y a de l’humeur sans doute et il faut le comprendre. J’ai pensé qui serait ton fils edmond, j’ai pensé même u un tableau. J’ai pensé “avec que nous étonnera Philippe? ( Peut être que nous les catalans nous foutons de tout! Comment survivre à notre histoire sinon?)
Alors, toutes mes condoléances. Mais je crois qu’il ne faut pas de deueil, il y a d’autres plantes.
Bises.
Folfaerie dit
Je compatis et j’ai bien de la peine pour Jean-Edmond. Mon yucca (20 ans de vie commune) me cause des soucis. Très mauvaise mine, les vitamines semblent sans effet, je ne sais plus que faire. Bon, le printemps lui redonnera peut-être une seconde jeunesse;Si seulement ça marchait aussi pour moi, hum… :-))
Polly Peachum dit
Tempête dans un bénitier…
Je veux bien qu’on respecte les douleurs de chacun A CONDITION que chacun respecte aussi la bonne foi et la liberté de parole (et d’humour) des autres !!
La parole de Philippe est libre et elle est drôle ! Si certain(e)s avaient un peu de jugeote ils feraient des prières à sainte blogo pour que la parole de Philippe ne change pas, au lieu de jouer les chaisières offusquées !!
Car c’est tout de même un comble de lire :
” Je suis la première à rire de tout et surtout de la mort. Mais comme pour d’autres lecteurs, ce titre m’a fait « bondir le cœur ». Du coup, je n’ai même pas fini de lire l’article quand j’ai compris de quoi il s’agissait.”
Elle lit quoi, cette dame qui est “la première à rire de tout et surtout de la mort” ?? Les blagues des carambars ??
Continuez, cher Philippe !
Ce billet était aussi drôle et aussi fin que tous les autres, n’en déplaise aux grenouilles de bénitiers !
pppfffffffffff !!!!
Ione dit
Quel manque d’intelligence que de tout confondre…
Par ailleurs, je suis bien attristée de constater que l’intolérance pointe son nez. On devrait pouvoir donner son avis, me semble t’il, sans se faire tirer dessus à boulets rouges.
Chloé dit
“Cette dame” avait un métier qui l’a amenée à accompagner des gens en fin de vie, des familles qui ont perdu leur proche pendant plus de dix ans…
“Cette dame” a une amie qui a perdu son fils de 17 ans il y a quelques semaines, qui est dévastée, qui a quitté sa région, sa maison et de fait, son travail, tant chaque lieu lui était devenu insupportable par “l’absence”.
“Cette dame” a d’autant mieux compris la douleur de son amie qu’elle a elle-même deux ados.
Et, pour répondre plus directement à votre question, la “dame” lit beaucoup, a usé ses pantalons sur les bancs de la fac pendant quelques années, et ne dédaigne pas une bonne blague Carambar quand elle est drôle.
Pour rire de la mort, je vous conseille Wilde, “Le fantôme de Canterville”. Mais bon, n’est pas Wilde qui veut.
catberry dit
C’est moche ! (décès du manguier)
C’est moche ! les réactions 1er degré de certains .
Comment pourrait-on s’étendre avec autant de légèreté et d’impudeur sur un blog de la mort d’un être cher ?!
Réfléchissez !
Cher Philippe vous êtes toujours aussi drôle, continuez !
iris dit
moi aussi j’ai eu des chagrins énormes, en 6 mois j’ai perdu un frère et une soeur
mais je ne me sens pas choqué par un simple mot
toute notre tendresse se niche dans des mondes les plus inattendus
pauvre Edmond
mon coeur se serre quand je vois des arbres abattus
la vie et la mort nous entoure , la nature est vivante alors pourquoi ne pas dire qu’une plante est morte
quand j’ai vu le titre j’ai pensé à jean edmond rostand
mais il est déjà mort en 18 :: me suis-je dis
j’ai un peu de compassion pour les personnes qui ont perdu un enfant
mais là ce ne sont que des mots , sur un blog qui est toujours rempli d’humour et de sensibilité
j’ai du faire plein de fautes mais je suis tellement fatiguée que je ne veux pas me relire
tendresse cher Philippe
edith iris)
iris dit
j’aime beaucoup le commentaire de Pascaline
edith (iris)
Christelle dit
De mon côté, j’oserais dire que les mots ont le pouvoir qu’on leur donne , chacun interprète à sa façon , avec sa sensibilité, son vécu …mais chaque commentaire va aider ma fille dans sa dissertation de philo justement sur la liberté d’expression ……!
Chloé dit
Il n’est pas possible “répondre” directement à la réponse qui m’a été faite. Je dois donc le faire dans le fil des commentaires.
Vous m’invitez, M. Gris-Bleu, à aller voir ailleurs pour avoir écrit, avec courtoisie, mon opinion.
Je vous suivais depuis plus de 4 ans ici, et sur Facebook. J’avais juste oublié que sur la “blogo” tout est toujours très bien et qu’il faut se garder d’émettre un avis contraire.
Et bien, soit, je m’en vais.
Je vous souhaite une bonne continuation et la réussite dans vos projets.
Chloé alias Madame de Thil
Feder dit
Je vois que le titre a changé à la place de “La mort de mon fils” c’est “La mort de Jean-Edmond”.
Bien reçu votre réponse. Quand “on se sent” attaqué, on attaque, c’est humain.
Et j’admire l’horrible cynisme. Effectivement ce n’est pas un concours, j’ai hésité à révéler l’intime, puis je me suis dit que “Oui vous comprendriez peut-être mieux”…Et bien non, vous n’avez pas compris -comme vous semblez le dire- cet étalage.
Malgré votre délicatesse vous ne mettez pas de gants, je ne vais pas en mettre non plus. Je sais que vous avez perdu…un chat.
A mon avis vous n’avez pas d’enfant, donc pas le même ressenti ni la même vie.
C’est tout…
PS Ah oui! Dans le fond vous n’êtes pas très malin.
On a bien ri!
Philippe Joubert Lussac dit
Bien sûr il n’était pas ici question de chat.
En tout cas, s’il n’y a que dans le fond que je ne sois pas très malin, ça va. Certains ne sont pas très malins bien avant d’atteindre le fond.
Swan dit
Si dans l’envoi d’un nouvel article, vous aviez mis “FILS” entre guillemets, et que votre bref texte ait été moins émouvant, vous n’auriez pas déclenché un tsunami mais un ruisselet de sourires, de rires, de conseils des jardinières. Je fais partie des chaisières et des grenouilles de bénitier de Madame Polly qui a un humour assz percutant et ironique, C’est son droit et elle m’a réjouie car je peux, à l’occasion lui faire concurrence.
Vous avez changé le titre; Qui était Jean-Edmond pour les nouveaux venus ?
Etant donné mon grand âge, bientôt 89 ans, une Gémeaux de juin, je suppute avoir encore une pincée de malignité pour participer à votre blog..A moins que mon langage rococo ou agressif n’y soit point de mise. Il a le mérite d’être “moi”, au gré de vos humours, mais pas cette fois, sorry …
Je vous souhaite des jours ensoleillés pour toutes les années à venir..
Swan
.
Philippe Joubert Lussac dit
Swann, en effet pour les lecteurs de passage Jean-Edmond n’évoquait pas grand chose. Voilà pourquoi j’avais placé deux liens dans mon texte, pour permettre d’avoir la clef. J’ai donné les outils. S’ils ne sont pas utilisés pour une bonne compréhension, je n’y puis hélas pas grand chose. Car mes statistiques sur ce point sont parlantes : très peu de personnes ont cliqué dessus.
nathalie p dit
Bonsoir Philippe j’ai beaucoup aimé ce billet de toutes façons je les aime tous ils sont si bien travaillés écrits d’une grande finesse avec un brin d’humour ! bref j’adore , Chez moi aussi les plantes vertes ont des soucis je les arrose presque pas et ont si soif qu’elles deviennent jaunes je ne suis pas tendre avec ces petites enfin elles sont résistantes …bon week end avec un superbe soleil vive le beau temps ! bise du soir nath p
Philippe Joubert Lussac dit
Nathalie, le soleil est en effet au rendez-vous, ce qui ne va pas aider tes plantes ! ;-)
florence dit
Une chose est rassurante dans tout cela : la qualité des textes écrits par toutes ces personnes et l’humour qu’on y trouve, qu’il aille dans un sens ou dans l’autre, en disent long sur le niveau intellectuel de tes lecteurs, même s’ils ont des réactions et des sensibilités différentes ! et çà c’est quand même une belle reconnaissance pour ton merveilleux blog !
En toute chose il y a du positif !!!!
agnès dit
Moi aussi j’ai cru que vous présentiez un livre? à bientôt.
Belle soirée