Les pieds de tomates issus de mes graines Kokopelli poussent mollement alors qu’ils sont en pleine terre et que je les chouchoute. J’ai en revanche des pieds de tomates survoltés qui squattent le pot d’une anone. Des pieds de tomates que je n’ai pas voulus du tout. J’ai aussi des pieds de melon qui s’éclatent dans le pot d’un palmier. Je ne les ai pas voulus non plus. La nature me nargue !
Pour vous dire la vérité j’avais creusé un trou en pleine terre au printemps de l’an dernier pour y déverser mes déchets de cuisine bio. Ce trou que je refermais avec une motte de terre saturée de racines à fait le bonheur des vers et des cloportes (j’adore les cloportes même si je ne les connais pas tous par leur prénom), et cela a fait du compost, pas un compost à maturité, mais du compost assez compost pour mon palmier et mon anone que j’ai rempotés au printemps. Ce sont donc des graines présentes dans mon compost qui ont vigoureusement germé dans mes pots. Je ne les ai pas contrariées, je me suis dit que si elles germaient là c’est qu’elle s’y plaisaient, en dépit de conditions a priori assez défavorables : les pots sont déjà bien remplis par les racines des plantes squattées. Bref, vive le compost qui enrichit, nourrit, fait pousser des plantes surprises et détourne plein de déchets habituellement destinés à nos poubelles ! Cela nécessite simplement de consacrer un pot fermé dans la cuisine pour recueillir les déchets avant de le vider au jardin une ou deux fois par semaine.
À propos du rempotage, voici un petit truc fort pratique et qui fonctionne très bien : si comme moi vous avez de grandes plantes dans de grands pots et qu’il devient compliqué d’envisager de les rempoter dans des contenants plus vastes, alors il suffit de tailler les racines de ces plantes et de renouveler une partie du substrat. Pour ce renouvellement j’ai mélangé mon compost donc à du terreau bio. Ensuite vous remettez les plantes dans leur pot, elles n’y voient que du feu ! Et mieux, elle se sentent tout à coup étonnamment en forme, le regard brillant !
On ne trouve pas facilement du terreau “compatible en agriculture biologique”, du moins à Paris. Il y en a maigrement chez Vilmorin, mais cette enseigne est devenue bien davantage un entrepôt de produits chimiques qu’une jardinerie, à oublier totalement donc ! Sinon on en trouve chez Botanic et chez Monop (au début du printemps seulement).
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Mon hortensia a aimé la pluie, il n’a jamais été aussi beau. À droite, graminées “cheveux d’ange” que je trouve très jolies. J’adore passer ma main dedans et les ébouriffer :
Ma glycine pousse tranquillement depuis des années dans un gros pot en terre qui se patine. Sur une branche est suspendue une des clochettes que j’avais faites avec une bobèche et une pampille. Elle ne tintinnabule que lorsque je déplace le pot. Cela m’alerte aussitôt : je suis donc en train de déplacer le pot ! Eh oui, autrement comment le saurais-je ?
Hé oui, les plantes choisissent !
là où je les veux je n’obtiens pas de récolte de tomates ou si peu. les plus belles que j’ai jamais vues poussaient en rampant dans une cour, à partir d’un fossé où avait été vidé… euh… bref… Il vaut mieux ne pas être trop sensible du nez. Quand j’étais à Paris, je mettais mes épluchures de ratatouille et autres dans un vieux bac riviera, j’avais un très joli compost et une belle récolte sans me fatiguer.
J’aime beaucoup votre clochette.
Belle journée à vous
un jardinier plein de ressources Monsieur Gris-Bleu!le rêve de voir pousser des plants qui n’étaient pas invités!quelle est belle ta glycine!superbe création ta clochette!merci pour l’astuce du rempotage de grandes plantes!j’ai un ficus qui ne demande que ça!bisous josie
Un texte léger, poétique, intéressant, utile… Que de dons vous avez !!! J’attends le prochain.
Tu as un beau jardin et en plein Paris c’est un vrai bonheur à n’en pas douter !
Bonne fin de juillet
Je t’embrasse
Sophie
Cher Philippe, il n’est pas recommandé de jeté dans son “trou”à compost ou son composteur les reliefs de tomate, melon, aubergine, poivron et autres légumes à pépins ou graines. Les oiseaux, le vent, aussi, sont colporteurs de graines des plus surprenantes.
Vous en faites l’expérience mais en retour ces “hôtes” sont particulièrement résistants aux attaques, peu gourmands en eau aussi. Merci pour cet instant “potager”. Ici,-Biterrois- il me faut arroser mon compost très régulièrement en période estivale, en retour j’ai des plusieurs centaines de jolis petits lombrics… Belle fin de semaine.
Quel beau et tendre billet, de bons conseils, une belle fin de juillet à toi, Philippe.
Bonjour Philippe, les clochettes avec les pampilles ravissant, pour ma future installation une jolie idée. J’ai une vigne qui pousse cette année, elle vient du fait que lorsque je mange du chasselas j’ai jeté les grains “moches” et cette année cette vigne c’est installée dans un Altéa, des centaines de grappes qui mûrissent, je ne pourrai pas vendanger, je suis dans les cartons pour le déménagement prévu fin août…
La nature fait ce qu’elle veut c’est ce qui en fait le charme…l’hortensia très délicat comme couleur…de jolis bouquets à réaliser avec les cheveux d’ange…
Bonne journée
Martine L
Bon, une chose est au moins absolument certaine : cher Philippe vous n’avez pas d’allergies végétales ! En tous cas pas celles qui m’opposent personnellement à ma graminée “cheveux d’ange” que j’aimerais trop pouvoir ébouriffer, comme vous faites avec la vôtre.
Sauf que moi, si je lui fais le moindre guili-guili, je manque de m’étouffer. Quelque(s) chose(s) m’arrive(nt) directement dans les poumons qu’il me semble qu’un de ces cheveux d’ange est en train de chatouiller du bout de son plumeau !! Ebouriffer ? Le Ciel m’en préserve… !!
Je me console avec cette autre que nous avons en commun : la glycine (sans pampille la mienne, hélas) que je tresse en une guirlande somptueuse qui s’enroule au chèvrefeuille et s’alanguit devant la baie vitrée…
En ce qui concerne le terreau, je me doute assez que Truffaut est (ou a été) dans vos pensées mais avez-vous bien exploré les ressources du magasin non pas de Paris mais, juste à côté, celui d’Ivry ?
J’y ai acheté au printemps un sac de 50L de terreau potager. Comme il est caché et coincé derrière tout un tas de (grosses) plantes, je ne peux pas aller vérifier mais je suis presque certaine qu’il est compatible bio.
Un petit appel là-bas, pour vérifier, ferait peut-être votre bonheur ?
Et si vous passiez par mon 14ème, vous n’auriez quà demander et je vous “offrirais” tout ce que vous voudriez en déchets végétaux. En effet, je suis l’heureuse utilisatrice depuis quelques mois d’un extracteur à jus (aaaaaaahhhhhhhhh !! la merveilleuse invention) qui rejette quotidiennement plus d’1L de matière sèche de carottes, céleri, épinard, persil et radis noir.
Je les utiliserais volontiers mais comment faire, sur une terrasse parisienne ??
Bref, je vous les réserve (ou à d’autres assidus de votre blog) si vous voulez multiplier vos cloportes sans noms… ;-)
Je vous embrasse cher Philippe. Que l’été vous soit radieux !
Méandres d’internet … lectrice de la belle prose de Philippe, seriez-vous la Polly Peachum dont l’amoureux possède ce petit avion qui lui rappelle que “les préoccupations des grandes personnes ne sont pas aussi importantes qu’une fleur et un mouton” ? ;-)
Ouiiiiiiiiii !!! :-)))))))))))
Bonjour Sonia ! Quel plaisir de vous croiser ici !! Décidément, les amis de mes amis…. ;-)
En effet, le petit n’avion n’en finit pas de faire des tours éelliptiques au-dessus de la tête de mon amoureux et sa poésie nous redit tous les jours que les larmes et l’amour d’un enfant pour une fleur seront toujours plus importants que les additions d’un gros monsieur rouge !
“Toujours” ? Enfin… on l’espère !
Heureusement, il y a votre poésie pour les jours de doute… ;-))
Je souhaite à tous ceux dont la vie saccage parfois la force du rêve de faire un tour sur votre site…
Quel qu’en soit le sujet j’aime beaucoup vos billets !
Vous aimez les cloportes ?! ah ça ! je pensais bien être la seule … connaissez-vous leur secret ? saviez-vous que ce sont des crustacés ? et je crois même que ce sont les seuls crustacés terrestres !
jardinez,jardinez ! et prenez soin de vous !
Vous avez la main verte, donc vous aimez les plantes et elles vous le rendent bien.
Tout comme toi les déchets bio partent au compost, après il y a des surprises dans les pots et quelquefois 2 ou 3 ans après.
Par contre je n’aime pas les cloportes.
Belle idée que cette clochette avec une pampille.
Je retiens ton astuce pour le rempotage car j’ai aussi de grandes plantes
Bel été et bon jardinage.
Monique
Là Philippe tu explores un terrain qui m’est totalement inconnu : le jardinage. Même pas fichue de conserver un basilic plus de 15 jours sur mon rebord de fenêtre.
Ma mère, elle, est reine en son jardin, et l’atavisme a bien joué pour ma sœur qui se défend pas mal.
Aurais-je été adoptée ?
Et puis franchement les vers et les cloportes…J’ai comme un blocage.
Sans compost, j’ai eu la même surprise dans un pot de pivoine. J’ai cru que les tomates empêchaient la pivoine de profiter et les ai arrachées. Je n’aurais pas dû, la pivoine est restée en l’état. Par contre, elle me regarde tristement, seule dans son pot. Mon jardin est trop petit pour que j’envisage d’y faire un potager. Entouré d’arbres, les pots d’échappement doivent quand même déverser leurs poisons jusqu’au 9ème étage.
De belles photos jardinières me ravissent, tôt ce matin.
Bon week end et bel été !
on pourrait écrire un roman avec nos aventures agricoles !les vôtres donnent le sourire ! …
j’ai toujours aimé gratouillé la terre, certain(e)s se remontent le moral en allant “faire les boutiques”, moi, les jours de grand vent (?!) je vais rendre une petite visite au pépiniériste voisin de qqs kms …. c’est fou le nombre de plantes fleuries ou pas qui me font de l’œil, surtout les abandonnées, placées loin des regards, qu’on arrose à peine. j’ai remarqué que ces orphelines sont celles qui s’acclimatent le mieux … parce qu’en fait nous ne sommes que des fourmis devant la volonté de la nature, elle n’en fait qu’à sa tête, Dame Nature … et elle a bien raison !
bel été à vous, Philippe !
Merci pour l’idée “rempotage de grandes plantes dans de gros pots” je le ferai en septembre
c’est vrai que cette année les hortensias sont très beaux ici aussi en Bretagne Bonne journée
Le jardinier malgré lui ! Un titre, un jardin magique qui pousse tout seul, par pur plaisir ! Je vais tester le rempotage de grosse plante sans changer le pot, simplement en taillant les racines ! Merci Philippe et bon weekend.
Cath
Et peut étre bientôt, ici, sera narrée une nouvelle histoire du haricot magique…qui sait ?! J’aime tes expériences insolites de légumes qui poussent là où tu les attends le moins !
Quand Dame nature nous tente…
Ici c’est avec un plaisir sans nom que j’ai découvert ce printemps que le noyau d’une mangue, planté dans le plot d’une plante verte (dont j’ignore le nom) avait germé et donné une très belle plante aux feuilles laquées d’un vert fort joli !
Il parait que la fleur du manguier est superbe ; aurais je le plaisir de la voir sortir ? Affaire à suivre… De là à manger des mangues…
Bonnes vacances Philippe. A bientôt
Bertille
Difficile pour moi de jardiner en terrasse et toujours dans pots, mais je fais ce que je peux! Nous faisons toujours de la poubelle organique, mais en terrasse comment faire ce compost sans risque d’avoir un “beau” parfum?
Une jolie histoire natural, plutôt que cela on étudiais dans le lycée, que je cherche de repetir dans ma terrasse, j’ai acheté des violettes près de Grasse, en Tourrettes-sur- Loup, et j’espère qu’elles bien poussent.
Bon été, encore, mon ami!
Juste une petite remarque d’une jardinière définitivement dilettante mais assidûment observatrice. C’est que les plantes se créent des alliances et des inimitiés. Peut-être que le melon apprécie la compagnie du palmier… On n’y pense pas assez ! Tout ce petit monde n’en fait qu’à sa tête et c’est tant mieux…
Joyeuse journée.