Mes dernières natures mortes en confinement. Sur la photo ci-dessous vous reconnaîtrez peut-être ces minuscules fleurettes bleues qu’il n’est pas rare d’observer au jardin : le myosotis des marais. Porter un nom aussi joli et pousser si petitement, quel exemple de modestie ! L’exact inverse du glaïeul qui devrait intenter un procès à celui qui l’a baptisé. Ce dernier ne pouvait être qu’ivre.
Plus bas sur les livres ce sont des pervenches. Elles m’agacent et je ne les laisse se développer qu’avec modération. Leurs lianes envahissantes, tels de longs bras, ont je ne sais quoi de menaçant. Je ne m’en approche jamais sans un sécateur à la main. Elles ne mouftent pas sur le moment mais poussent dès que j’ai le dos tourné, je ne me fais aucune illusion. Venant d’elles ça ne m’étonne même plus !
joubert michel dit
c’est très bien de nous laisser admirer des photos de si bonne qualité. Le confinement n’altère pas le talent……Merci
Philippe Joubert Lussac dit
Le confinement stimule même la créativité je trouve.
Marie-Anne dit
Merci Philippe de nous laisser voir que la nature se manifeste et que le printemps arrive, confinement ou pas !
J ai la chance d’avoir le jardin collectif de la résidence sous les yeux, paquerettes et trèfles sèment la pelouse de touches de couleurs que même les enfants ne ramassent plus.
Les arbres affichent de jours en jours de nouvelles feuilles et les oiseaux se livrent à des visites avec une grande liberté puisque personne ne les dérang
Merci de nous bercer de poésie en ces temps étranges.
Philippe Joubert Lussac dit
Un peu de paix pour les oiseaux, les autre animaux et la nature, ils l’ont bien méritée…
Faure-Desforges dit
Très belles photos et textes délicieux, comme toujours !
Philippe Joubert Lussac dit
Merci Marianne !
Hélène dit
C’est tout de même si joli le bleu – pervenche !
Elles sont chipies , un peu…moi j’en offre autour de moi , 3 p’tits tours ds un verre d’eau, racines +++ , et les voilà qui s’épanouissent chez des amis …
Philippe Joubert Lussac dit
Vous êtes leur êtes plus qu’une alliée, une ambassadrice ! ;-)
Fiorenza dit
Oh, que j’aime votre manière d’embellir notre “clôture” !!!
Merci, l’esthétique reste essentielle quoi qu’il arrive !
Au jardin, mes adorables pervenches associées aux myosotis
vous adressent leurs pensées bleues comme la mer…
Philippe Joubert Lussac dit
Je prends vos pensées si aimablement adressées. ;-)
Catherine D dit
Bonjour, vos photos sont magnifiques . J’ai remarqué la nature morte au bol, est-ce vous qui l’avez décoré ?
Bon courage pour la lutte contre les pervenches, et l’enfermement de ces temps-ci …
Philippe Joubert Lussac dit
Merci Catherine. Non, ce n’est pas moi qui ai peint ce bol.
Catherine dit
Bonjour,
Depuis quelque temps je visite votre blog que j’aime beaucoup. Il y a beaucoup de délicatesse qui ressort de vos photos comme de vos dessins. Elles nous disent l’approche du printemps malgré ce confinement. Je voulais toutefois vous dire que les pervenches sont des fleurs délicates et joliment dentelées. Il est vraiment dommage de s’en approcher avec un sécateur. elles donnent à vos photos un coté tendre et printanier.
Merci pour les jolis moments que vous nous apportez.
Philippe Joubert Lussac dit
Catherine, Rassurez-vous, je ne suis pas trop méchant avec elle, il faut juste que je fasse un peu le gendarme pour que tout le monde trouve équitablement son coin de sol et de soleil dans un espace restreint.
Marie July dit
Bonsoir Philippe,
Que de doux et délicats moments de répit-repos pour l’ancienne fleuriste que je suis !
Mon esprit aime se laisser aller à votre romantisme, il me semble même entendre parler vos fleurs
et constater avec bonheur que même vos pervenches agaçantes se délivrent !
Très jolies rencontres encore ici, belle soirée à vous et vos fleurettes,
Marie
PS: glaïeul veut dire glaive, le saviez-vous cher Philippe ?
Philippe Joubert Lussac dit
Je ne le savais pas, merci Marie.
Marie dit
Bonjour Philippe,
Nous menons le même combat ! Les pervenches me narguent également, et plus je les coupe plus elles repoussent avec vigueur. Mais en ce temps de confinement, que j’envie leur liberté !!! Alors j’ai décidé de les laisser courir à leur guise…comme nous aimerions tous tellement pouvoir le faire.
Merci pour tout le charme et le romantisme qui se dégagent de vos billets.
Prenez grand soin de vous.
Philippe Joubert Lussac dit
Vous avez bien raison, que les pervenches gambadent à notre place !
BY dit
Oh ! encore ! encore ! ces tableaux me réjouissent . Quel talent tu as ! Mon préféré est celui du bol aux belles arabesques peintes avec ses fleurs séchées comme cet hortensia et l’autre plante que je ne connais pas. Celui qui arrive en deuxième position : la pervenche sur les vieux livres . Pourtant elle créée des conflits avec ma moitié : lui adore son côté envahissant et son côté tétu après le sécateur , moi j’aime maitriser l’espace des fleurs et je leur laisse beaucoup de liberté mais ELLE elle semble me narguer et rit sou cape quand elles nous entend.
Auras tu assez de matériel et de plantes pour nous en proposer d’autres ? Douce soirée et merci encore.
Philippe Joubert Lussac dit
J’en ferai sans doute d’autres oui. J’attends un peu.
Attention de ne quand même pas divorcer à cause de la pervenche ! ;-)
Michèle 17 dit
Quel plaisir d’admirer vos photos si délicates. Merci d’adoucir notre confinement avec vos agréables messages. Bonne soirée
Philippe Joubert Lussac dit
Je suis ravi qu’elle vous plaisent.
Jean-Paul dit
Magnifique et délicat !
Philippe Joubert Lussac dit
Merci Jean-Paul.
Triskell dit
Paris, 5h30 du matin.
J’aime partager mon premier café avec cette belle compagnie de fleurs qui ont aimablement posé pour toi.
Comme toi sensible aux jolis mots; j’ai un faible pour le myosotis, dont la traduction anglaise est encore plus émouvante, et refuse toute entrée de glaïeul chez moi. Ce dernier, de toutes façons peu gracieux dans son apparence, ne se rattrape pas vraiment par son origine étymologique guerrière.
Merci pour cet éblouissement floral dans nos journées qui commencent à être bien monotones.
Philippe Joubert Lussac dit
Oh mais tu es très “lève-tôt”. J’avoue aimer beaucoup les glaïeuls (en dépit de leur nom) parce qu’ils sont liés à un souvenir d’enfance. J’en ai sur ma terrasse, mais uniquement de couleur blanche et je les trouve très beaux. Depuis quelques jours ils commencent à sortir de terre.
neill dit
Les images printanières . . . J’ aime !
amitié
Philippe Joubert Lussac dit
Printanières mais un peu fin d’hiver encore.
Polly dit
Aaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !! ce sont donc des pervenches qui se développent en liane dans un pot sur ma terrasse !!! Bon, en pot, je prends moins de risque que vous, elles sauront se contenir ! (ou plutôt il saura les contenir !!) Mais je vais avoir l’oeil maintenant que je suis prévenue, merci Philippe !
Votre remarque sur le nom du glaïeul me fait pouffer, parce que je suis comme vous, je déteste ce nom, il me vient un haut le coeur chaque fois que je le prononce. En y pensant, ça me fait pareil avec le prénom Gladys (pardon à toutes les Gladys !! ;-))) et plus spécialement à la fille de ma meilleure amie qui a poussé le bouchon -et mon haut le coeur- jusqu’à la prénommer Glawdys !!! Je rêve !!!!!!!! – et je ferme cette parenthèse qui n’engage que moi et mes hauts le coeur !!)
(Monsieur Hemingway, reposez tranquille, ça ne me fait étrangement pas du tout ça avec le mot “glas”. Va comprendre, Charles !!)
Merci pour cette nouvelle brassée de photos magnifiques !!
Un attachement particulier à la deuxième que je trouve tellement gracile et qui me fait penser à Brassens :
O vous qui prenez aujourd’hui la clé des cieux
Vous les heureux coquins qui ce soir verrez Dieu
Quand vous rencontrerez mes deux oncles là-bas
Offrez-leur de ma part ces “Ne m’oubliez pas”
Ces deux myosotis fleuris dans mon jardin
Un p’tit forget me not pour mon oncle Martin
Un p’tit vergiss mein nicht pour mon oncle Gaston
Pauvre ami des Tommies, pauvre ami des Teutons…
Philippe, pourquoi il n’y a pas d’eau dans le verre ? Ca déforme l’image ?
Philippe Joubert Lussac dit
Polly, offrons en pensée un glaïeul à Glawdys ! ;-)
Pas d’eau dans le verre car qu’il est criminel de mettre de l’eau dans un verre à vin sans l’avoir préparé psychologiquement. Mais je vous rassure, aussitôt ma photo prise le petit myosotis a rejoint un vase rempli.
Merci pour ces vers de Brassens, je ne savais point qu’un myosotis était aussi un “ne m’oubliez pas”. Cette petite plante a bien des charmes décidément.
Polly dit
Oh, vous connaissant, je n’avais tellement pas d’inquiétude que je me disais “s’il n’a pas mis d’eau, c’est forcément pour une raison photographique”. J’avais bêtement oublié la psychanalyse de vos verres à vin (toujours en cours, donc ?? ;-)
Quant au discret et ravissant myosotis, oui, c’est absolument et définitivement (?) le “Ne m’oubliez pas” du langage des fleurs (connaissez-vous le si joli livre de Sheila Pickles ? http://fathianasrartscrapbooking.com/2018/12/livre-le-langage-des-fleurs-du-temps-jadis-1992-de-sheila-pickles.html).
A la page du myosotis, on y trouve le poème de Théophile Gautier “La source” :
“Tout près du lac filtre une source
Entre deux pierres dans un coin
Allègrement l’eau prend sa course
Comme pour s’en aller bien loin
Elle murmure : Oh quelle joie !
Sous la terre il faisait si noir
Maintenant ma rive verdoie
Le ciel se mire à mon miroir
Les myosotis aux fleurs bleues
Me disent : Ne m’oubliez pas !
Les libellules de leurs queues
M’égratignent dans leurs ébats… ”
Je ne vous mets pas la fin, elle est triste et on ce qu’il faut pour le moment ;-)
Philippe Joubert Lussac dit
Oui Polly, la psychanalyse d’un verre vide dure longtemps. ;-)
Je suis allé lire la fin du poème : une invitation ironique à modérer nos enthousiasmes et à raisonner nos rêves…
Polly dit
Oh oui… C’est exactement ça !!! Je vous avais dit que la fin était triste !!!!
;-)))))))))))))
Dès qu’un de vos verres vides à terminé sa psychanalyse, prévenez-moi, je prends la place… Je sens que j’ai besoin de devenir aussi philosophe que vous.
Bises cher Philippe ♥
defilenpinceau dit
Ces vies silencieuses sont magnifiques !
Me permettez-vous de m’en inspirer pour tenter quelques aquarelles ?
Belle journée
Michèle
Philippe Joubert Lussac dit
Bien sûr Michèle, si mes photos vous inspirent pour l’aquarelle je m’en réjouis.
Monique G. dit
Ah ces pervenches jolies mais tellement envahissantes, dans mon jardin il y en a partout et on en vient jamais à bout.
Merci pour tes jolies photos
Bel après-midi
Monique
Philippe Joubert Lussac dit
Bon après-midi également, à profiter des pervenches en fleurs ! ;-)
Sara Bagés dit
Ah, le printemps est là, est sur ton balcon…malgré tout…
marie agapanthe dit
J’ai une grande admiration pour qui arrive à réaliser de telles photos qui s’apparentent à de véritables oeuvres d’art . Les grands maîtres de la nature morte les contemplant du haut de leurs siècles passé n’ont plus qu’à bien se tenir !
Une petite histoire me vient en contemplant la dernière :
Deux tulipes étaient dans un vase.” Je veux aller à droite “disait l’une. ” Je préfère partir de l’autre côté ” disait l’autre. “Vois donc comment ce petit chemin qui s’enfonce sous les frondaisons paraît agréable” reprenait la première. “Aucune envie de m’y perdre” se renfrognait la deuxième. Et ainsi de suite jusqu’à ce que le divorce soit définitivement consommé. Morale : Deux tulipes confinées dans leur vase et irrémédiablement irréconciliables tant que la main de celui qui les a mis dans cette fâcheuse posture ne tente de les rapprocher .
Au vu de la date de ce billet, je me doute qu’il est trop tard et qu’on ne peut plus rien faire pour ces tulipes qui ont du depuis longtemps rendre l’âme !
Bonne journée !
Marie *
Bertille dit
Quelle grâce ! Toutes… Elles ont toutes, quelque chose qui me fait les aimer. J’aime toujours autant tes photos.
Je voyage et me surprend à rêver en les regardant… Et tes textes qui leur collent si bien, même fanées les fleurs dont tu parles ont une deuxième vie. J’adore… Ne change rien. Doux week-end Philippe. Bises.
Bertille
PS : j’en enfin eu des news de Jonn, il est confiné à Houston, comme nous tous et donne des concerts privés depuis son canapé… Je me couche de plus en plus tad, avec le décalage horaire mais je n’en rate pas un. Happy, je suis…