Nul besoin de prendre l’avion pour changer radicalement d’horizon. La semaine que j’ai passée à Saint-Aulaye-Puymangou, charmant village du Périgord vert, aurait suffi à m’en convaincre si tel n’avait pas été déjà le cas. J’y étais en famille, nous étions là certes dans un but de repos mais à la manière d’un pèlerinage, à la fois sur un chemin de mémoire et dans une géographie généalogique. Quelques pluies et un ciel nuageux n’ont donc été qu’un inconvénient relativement mineur. Nous avons visité ou revisité un certain nombre de villages dans un rayon d’une trentaine de kilomètres et avons passé un certain temps dans des églises romanes et dans des cimetières. Les paysages doucement vallonnés étaient magnifiques et je dois dire que j’ai été surpris de voir à quel point des villages minuscules, isolés, perdus, étaient joliment habités, restaurés, fleuris. Dans certains endroits l’aiguille du temps semble s’être arrêtée depuis longtemps et ce ressenti était très apaisant. Ma vie parisienne semblait tout à coup celle d’une autre planète.
Si vous avez vu le magazine Des racines et des ailes consacré au Périgord rediffusé récemment, Saint-Aulaye vous dira peut-être quelque chose. On y voyait Thérèse, bergère sans terres avec ses moutons, les débuts d’une maison d’hôtes (le domaine de la Vallade) et la construction d’une halle avec son four à pain. Le village y semblait très sympathique et il l’est effectivement. Des signes ne trompent pas : les visages sont souriants et de-ci, de-là, dans des caisses, sur des rebords de fenêtres ou dans de petits meubles, des habitants mettent des livres à disposition de tous. Le village en lui-même ménage un agréable circuit de promenade avec quelques ruelles étroites, son château, son dolmen, son lavoir, sans oublier la rivière la Dronne avec sa baignade aménagée dont j’ai profité à deux reprises. Mais je ne suis entré dans l’eau qu’à mi-cuisse. Pas parce qu’elle était trop froide, bien sûr que non, je n’ai simplement pas voulu déranger les poissons. Et puis mon maillot de bain a peur de l’eau.
Dans mon prochain billet nous sillonnerons d’autres lieux en Dordogne, en Charente et en Charente Maritime. Vous n’aurez pas besoin de lunettes de soleil pour le lire.
Un bassin alimenté par une source dans un joli jardin privé à gauche, l’église Sainte-Eulalie à droite :
La Dronne à gauche, la façade de l’église Sainte-Eulalie à droite :
Le château médiéval de Saint-Aulaye qui abrite la mairie :
La petite place principale fraîchement arrosée :
Un habitant de Saint-Aulaye :
Vue sur la campagne depuis les hauteurs du village, sous un ciel grincheux :
Jean-Paul dit
Reposant, merci.
Gombeau dit
Très bon article sur cette non moins très belle region. Merci Philippe de nous ramener vers nos origines régionales.
Annfil dit
Des photos pleines de poésie.
Un habitant avec des oreilles en dentelle, un combattant sans aucun doute.
Michèle 17 dit
Charmant village loin de l’agitation des villes ” cotières ” . Un beau moment de détente .
Olgayou dit
Très jolies photos, un bon moment d”évasion… Merci !
Vinciane dit
Comme tout cela donne envie de s’y rendre…
La France est si belle, je l’aime tant et comme tu dis, le temps s’arrête, une autre vie s’offre à nous…
Je sillonne pour le moment l’Herault et remonterai doucement vers la Bourgogne prochainement.
Merci pour ce très beau voyage.
Bonne semaine Philippe
Vinciane
Marta Maghiar dit
Agréable proménade à côté de vous! Comme toujours, enchantée de vous lire et d’admirer de belles photos!
Lune dit
Le rêve…
Proustien et impressionniste…
Un plaisir pour les yeux et un plaisir de vous lire.
Cordialement
joubert+michel dit
Elle vraiment belle cette région. Merci Philippe de me rappeler des souvenirs….de jeunesse
A tous les étages dit
Comme c’est paisible et ressourçant ! Merci pour cette verte promenade.
Fiorenza dit
Tout ce que j’aime : le calme, la beauté dans sa simplicité, les ruelles,
les pierres presque vivantes, les roses éternelles, la VIE dans ce qu’elle a
de meilleur !
Loin des laideurs du temps, nous retrouvons des promenades faciles
à reproduire dans maintes provinces françaises…
en évitant l’horrible mot de “terrrriiitoioioires” !!!
Merci, Philippe, nous adorons nous mettre dans vos pas
en souriant à la seule vie que préconisait Proust : LA VIE RÊVÉE !
Monique G. dit
Merci pour ce magnifique voyage dans cette belle région, tes photos sont merveilleuses comme toujours, dommage pour le soleil.
Agréable week-end
Monique
Agathe dit
Merveilleuse Régions…….
Comme notre France est belle….
Profitons en , en ces temps troublés…..
Merci, pour cette ballade….t
Triskell Triskell dit
J’ai vraiment pris mon temps avant de commenter. Il faut dire que cela en valait la peine. Ce billet est superbe.
Certaines évoquent Proust, je pencherais plutôt pour Balzac, bien que son terrain de jeux fut plus au nord puisque sis en pays angevin.
Comme d’habitude, tu as adroitement mêlé dans ta mise en page tout ce qui fait la beauté tranquille d’un village de France hors du temps : pierre, rivières, verdure, architecture, sans oublier l’élément essentiel qu’est le chat.
Passant en revue les commentaires, je constate qu’aucun ne s’est permis d’avouer un petit regret : Philippe en maillot de bain, ébauchant quelques pas prudents dans la Dronne.
Tu ne t’étonneras pas si je te dis que me repaître de tes photos, coincée dans mon appartement parisien chauffé à blanc, me fait un bien fou !
J’attaque la suite.
defilenpinceau dit
Eh bien voilà, je suis retournée en Dordogne et j’ai bien aimé… mes vacances varient au fil de mes lectures des blogs amis…
Belle journée parisienne peut-être maintenant
Michèle