Je vais essayer d’être aussi synthétique que possible avec cette histoire qui me tient à cœur. Une histoire de jardinage et de résistance.
Posons d’abord la base : j’adore jardiner. Pour preuve de ma passion la capacité de mon cerveau tout poreux à retenir le nom des plantes. Dès qu’il s’agit de verdure il se surpasse !
Posons les lieux maintenant : je suis dans le plus petit des bâtiments de la résidence (8 appartements seulement) qui siège entre deux jardins. Côté terrasse, je dispose de mon micro jardin (12 m2) qui donne sur le petit jardin de la résidence (grosso-modo 900 m2). Ce dernier est cerné de hautes grilles et donne sur d’autres jardins. Il est dallé en partie et il est notamment planté de très grands arbres : 7 peupliers, 1 acacia et 2 érables.
De l’autre côté se situe le grand jardin (3000 m2 à la louche) avec une partie goudronnée et bétonnée, quelques grands arbres, des massifs, des pelouses.
Il y a quelques années un couple de gardiens régnait sans partage sur ces jardins, voyant d’un mauvais œil toute initiative. Peu de temps après leur départ à la retraite, j’ai aperçu deux voisines que je ne connaissais pas qui apportaient quelques boutures dans le petit jardin, ça tombait bien, j’avais fait germer des roses trémières. Je les ai rejointes et quelques minutes après, les mains dans la terre, nous nous tutoyions. Nous avons décrété que jardiner ensemble était très sympa et que si nous étions plus nombreux ce serait encore mieux. Nous avons organisé une rencontre avec d’autres voisins intéressés, nous étions une petite vingtaine, remplis de bonnes intentions et d’enthousiasme.
Comme dans tout élan collectif les rangs se sont assez vite clairsemés. Sans moyens, sans matériel ou presque, pas si facile. Préparer une parcelle quand on a presque rien à y mettre ça ne motive pas beaucoup. Mais l’essentiel était qu’une brèche psychologique se soit ouverte.
Depuis six ans nous sommes restés une petite poignée à enrichir lentement le grand jardin avec ce que nous pouvons, sans y mettre de deniers personnels. J’ai apporté des boutures que ma famille ou des amis m’ont donné (dahlias, framboisiers, menthe, hémérocalles, althéas, roses trémières…) des voisins ont mis en pleine terre des végétaux qui s’étiolaient sur leur balcon (chèvrefeuilles, jasmin, convolvulus, muehlenbeckia, dipladénia…).
Je distingue trois sortent de résidents :
- Les actifs, une petite poignée qui plante quelque chose de temps en temps, qui arrose, brasse le composteur, entretient un peu ce qui a été planté ou semé.
- Les sympathisants, qui ne jardinent pas directement mais qui donnent parfois des plantes ou des graines, sont contents du résultat et le disent.
- Les indifférents, le plus gros de la troupe, qui constituent un frein au changement. Il n’y aurait que du béton ça leur conviendrait aussi bien.
Mais surtout, il y a les ennemis : l’entreprise de “jardinage” chargée de l’entretien. Lorsque ces gens débarquent avec leurs tondeuses, leurs tronçonneuses et leurs soufflettes, rien ne va plus. Je ne compte pas les boutures qu’ils ont détruites (alors que des tuteurs indiquaient leur présence). Le plaisir gratuit de détruire et de nuire au travail d’autrui est sans doute un de leurs mobiles. Je communique régulièrement avec eux mais c’est peine perdue, il y a de nouvelles têtes (revêches) presque à chaque fois. L’an passé il y en a même un qui a tondu toute notre parcelle de menthe, pourtant bien en évidence. Difficile de croire à de l’inattention. Quand je les entends arriver c’est toujours pour moi un stress. Le bruit, leur brutalité, tout m’insupporte. Et puis surtout, quel non sens ! Ces deux jardins pourraient être bien plus beaux et riches, accueillir plus aimablement insectes et oiseaux, fournir des fruits et des légumes, être de fertiles terrains de biodiversité et permettre plus de douceur et d’entente entre les habitants j’en suis convaincu. Nous pourrions même avoir des ruches et des poules (il n’est pas interdit de rêver).
J’ai essayé d’œuvrer au remplacement de cette entreprise pour une autre ayant une démarche totalement écologique mais ça n’est pas passé. Un peu plus chère… La nature n’est pas une priorité.
En dépit de grands découragements je n’ai pas baissé les bras. Je suis le plus actif, je m’entête. Mon but est simple : végétaliser davantage pour les insectes et les oiseaux, pour le plaisir des yeux, pour que la brèche ouverte s’élargisse, que d’autres aient envie de continuer avec peut-être même plus de moyens et d’ambitions à l’avenir. Un jeune père de famille vient de rejoindre la petite troupe des actifs et je le vois comme un succès. Je me sens utile, convaincu de m’inscrire dans une action certes modeste, mais vertueuse et symbolique.
Car le travail ne manque pas pour faire évoluer les mentalités et les habitudes ! Même ceux qui jardinent un petit peu continuent par ailleurs d’utiliser chez eux des produits d’entretien chimiques, des lingettes, des bouteilles d’eau, des engrais chimiques sur leur balcon etc. Cette discordance cognitive qui consiste à prétendre aimer la nature, apprécier les fleurs, le chant des oiseaux etc. tout en contribuant à leur destruction me déconcerte au plus haut point.
Petit tour des lieux, d’abord à la maison :
De la mélisse (à gauche), des glaïeuls partis pour être transplantés dans le grand jardin et deux pieds de tomates préparés pour une voisine.
Mon rosier rouge, qui en est à sa seconde floraison :
Mon schlumbergera rouge et du pourpier de Cooper qui attire plein de petits insectes :
Mon micro jardin contient une foule de plantations. Il y a un hortensia, des hostas, des pyracanthas, un kiwi, des mauves, des géraniums vivaces, des campanules, un convolvulus, des marguerites, des glaïeuls blancs, des graminées, de la menthe, de la mélisse citronnelle, un seringat, un rosier, des hémérocalles, un jeune noyer, des primevères, un bergénia, des pieds de tomates et j’en passe. Tout le monde s’entend bien :
Le grand jardin :
Voici la bande de terre où avait au départ germé l’idée d’un potager. On y trouve quelques fleurs comestibles, des framboisiers, une rhubarbe, de la menthe, de la mélisse et quelques petits pieds de tomates plantés tardivement. Je ne m’en suis pas du tout occupé pendant le confinement. C’est là aussi que nous avons demandé à l’entreprise de “jardinage” de déposer les tontes des pelouses. J’ai pu récolter beaucoup d’humus cette année en creusant dans le tas. Cela m’a été très précieux pour rempoter mes plantes en pot et enrichir le sol des nouvelles plates-bandes que j’ai faites dans le petit jardin :
Il y a aussi une vigne vierge dans ce très sommaire “coin potager”. Elle a mis plusieurs années à comprendre qu’il y avait un mur à couvrir. Elle monte enfin ! Mais je m’attends à ce que les “jardiniers” arrachent tout un de ces jours. Si le mur en béton disparaissait je saurais m’en consoler sans mal.
Toujours dans le grand jardin, j’ai crée cette plate-bande l’an passé devant un vilain bas de mur. On y trouve des roses trémières, des pieds de lilas donnés par une voisine, des iris, de jeunes pieds de tomates (j’en ai mis partout cette année), des dahlias et des framboisiers. Depuis ma photo j’ai abondamment paillé :
Passons au petit jardin :
Je peux accéder au petit jardin de la résidence en traversant mon micro jardin. Je me suis naturellement rabattu sur lui cette année pour éviter d’aller dans le grand qui m’oblige à sortir par la porte de l’immeuble. Pas de risques de contamination ! Par chance ce jardin est fermé à l’ensemble des résidents et je suis parmi les rares personnes à pouvoir y accéder. J’ai profité du confinement pour oser l’investir en faisant environ 20 mètres linéaires de plates-bandes. Ma voisine m’a donné deux pieds de vigne, une agave et deux aloé véra et j’ai fourni le reste. J’ai semé des haricots d’Espagne, planté des glaïeuls, des althéas, des géraniums vivaces, de la mélisse, de la vigne vierge, des framboisiers, des courgettes, des cosmos, des pieds de tomates et une graminée. J’adore bouturer, diviser, semer, marcotter et j’avais ce qu’il fallait. Je bichonne ce petit monde tous les jours. Dans deux ou trois ans ce devrait être bien. Il y a du volume en puissance. Patience :
Le petit jardin non tondu pendant le confinement, le bonheur ! (en premier lieu pour les insectes) :
Parmi les sept peupliers du jardin, trois sont plantés en triangle. Je suis irrésistiblement attiré par cet endroit qui me fait du bien. Jardiner m’a beaucoup aidé pendant le confinement, mais surtout dans les premiers temps du déconfinement où je me suis senti le plus fragilisé, agressé par la fureur du monde, inquiet pour l’avenir :
Pour conclure, en dépit des difficultés qu’il a fallu et qu’il faut encore parfois surmonter, cette aventure de jardinage se poursuit et des résultats gratifiants apparaissent. Je constate aussi qu’elle nous a permis de mieux nous connaître entre résidents, de nous rencontrer, de sceller des liens tout à fait amicaux parfois. Un jardin n’a rien à envier à la musique pour adoucir les mœurs.
En attendant de vivre dans une jungle, j’ai hâte de ratatouiller les premières tomates et courgettes !
Sophie dit
Beaucoup de gens ne comprennent pas la chance qu’ils ont d’avoir la Nature à portée de main !
Profite bien de ces trésors
Bonne soirée
Je t’embrasse
Sophie
Philippe Joubert Lussac dit
Peut-être parce qu’ils n’ont pas eu la chance d’avoir eu des contacts suffisants avec la nature dans l’enfance, je ne sais pas.
Vinciane dit
Bonsoir Philippe,
J’ai tellement apprécié cette belle histoire, qu’enfin je peux voir de loin la nature qui t’entoure.
J’aime beaucoup le petit jardin non tondu.
La nature est une sorte de magie extraordinaire dont on ne mesure pas ses bienfaits et ce qu’elle nous procure…
Difficile de s’exprimer sur ce sujet.
Mon petit jardin de 40m2 possède tous mes secrets…
Bonne fin de semaine.
J’étais heureuse de l’annonce d’un nouvel article, il était peut-être long selon toi mais tellement riche.
Vinciane
Philippe Joubert Lussac dit
Merci Vinciane ! Dans 40 m2 on peut faire pas mal de chose l’air de rien, et puis se reposer au milieu des fleurs à l’heure du café, avec le petit rayon de soleil qui va bien. ;-)
Bertille dit
Vivre avec de la verdure tout autour ! Que c’est beau et bon de pouvoir mettre les mains dans la terre… Bravo c’est une belle initiative et il faut continuer…
Bonne soirée. Bises
Bertille
Philippe Joubert Lussac dit
Les mains dans la terre… Il faut juste avoir une bonne brosse pour se nettoyer les ongles ensuite. La mienne ne chôme pas ! ;-)
Marie dit
Tu m’avais raconté ton histoire lors de notre dernier échange et je suis ravie de pouvoir le visualiser ! J’espère que tu continueras à contaminer tes voisins et que vous finirez par trouver une entreprise plus respectueuse pour l’entretien …
Philippe Joubert Lussac dit
Ce serait bien en effet, mais on en est pas encore là ! Avec un véritable élan collectif on pourrait même se passer de faire appel à des personnes extérieures. Dans 2 ou 3 siècles les résidents seront peut-être prêts à cela ! ;-)
Kath dit
Surtout bonne continuation, la nature nous apporte tellement de satisfaction et quelquefois un petit peu d énervement …limaces Bravo
Philippe Joubert Lussac dit
Quand des escargots ou limaces dévorent entièrement mes haricots d’Espagne je confesse un léger agacement en effet (cheveux dressés sur la tête !).
George - un dimanche à la campagne dit
Je viens d’emménager dans une maison AVEC UN JARDIN ! moi qui ne suis jamais arrivé à garder une plante en pot, je me fais une joie de m’initier à la culture, la permaculture… Je suis d’avi avec Voltaire qu’il nous faut cultiver notre jardin ! mais la chose n’est pas si aisée !! J’ai déjà des bottes en caoutchouc et une binette et je ne désespère pas d’avoir bientôt des tomates et des poules :)
George
Philippe Joubert Lussac dit
Comme vous devez être heureuse ! C’est en jardinant qu’on devient jardinier. Si l’on aime ça les résultats ne se font pas attendre longtemps. Beaucoup de choses se cultivent et se multiplient facilement. Faire pousser des plantes en pot est plus difficile qu’en pleine terre, avec un jardin ce sera différent, surtout avec une binette ! ;-)
Polly dit
Il y a même de la courgette en fleurs !!! Quel magicien notre Philippe !!
Quand je pense que je vous faisais les yeux doux avec ma terrasse… de 18m2 !! J’en ai rétrospectivement le rose trémière qui me monte aux joues.
Ce billet n’est non seulement pas trop long mais trop court… on (je !) voudrait en savoir encore plus, percer les mystères du compost, celui des bouturages et aux marcottages… Dire aussi que ça commence à être touffu sur mes 18m2 au bout de 5 ans, il y a sûrement des choses que je pourrais vous donner.
Evidemment l’abricotier rêverait probablement d’une pleine terre mais il vient encore de me donner de si beaux fruits que je ne vais peut-être pas encore m’en séparer ;-))) Mais des hortensias, des chèvrefeuilles, un lilas qui a souffert et qui reprendrait peut-être vie en terre après une bonne taille… Bref, on a (comme d’hab’) sûrement des choses à se dire !
Merci pour ce très joli billet cher Philippe ♥
Philippe Joubert Lussac dit
Mais oui Polly, trois pieds de courgettes semblent tout à fait disposés à montrer leurs prouesses. Il faut dire que je les couve. Ils sont au soleil presque toute la journée ce qui semble les mettre de très bonne humeur.
Votre abricotier serait traumatisé par une séparation, conservez-le précieusement. Votre terrasse doit être bien orientée pour qu’il accepte de donner des fruits. Et puis je suis certain que vous lui parlez de temps en temps ce qu’il apprécie sûrement aussi ! Au delà des soins ordinaires et nécessaires, je remarque que l’attention portée à nos plantations est un plus. Une parole, une caresse, un encouragement et hop, ça va tout de suite mieux. ;-)
Polly dit
:-)))
Et avez-vous remarqué comme cette dernière phrase est applicable à absolument tout le reste aussi ?? ;-)
Polly dit
Oh! et Philippe, j’oubliais le plus important : je pensais à vous hier car j’ai découvert une plante à fleurs qui devrait faire votre bonheur tellement est est délicate (à regarder, pas à entretenir) : oenothera-speciosa.
Vous trouverez certainement des images partout mais celle qui est ici illustre au mieux la délicatesse des fleurs que j’ai découvertes hier (et qui ressemblent tant à celles que nous faisions en papier, vous souvenez-vous ?) :
https://planteset.com/oenothera-speciosa/
Pour ma part, je sens que je vais en mettre absolument partout !!
Lilybee dit
Cultiver son jardin est un vrai bonheur. La relation intime avec la nature nous ramène à nos racines, nous rend humbles. Il faut en effet, persévérer car la moindre fleur provoque un ravissement sans pareil. Dans le monde âpre dans lequel nous vivons, cette relation est précieuse et procure une élévation de l’âme dont nous avons absolument besoin.
Merci pour ce beau reportage.
Philippe Joubert Lussac dit
Elle nous rend humbles et nous avons terriblement besoin d’humilité.
Fiorenza dit
Quel beau récit : je me suis imaginée en rouge-gorge du jardinier,
vous savez celui qui vient se poser sur l’arrosoir dès que vous commencez à creuser
le moindre sillon !
Ayant le bonheur de vivre dans un grand jardin, j’ai partagé ces lignes
en admirant le résultat visuel qui me semble exceptionnel en plein Paris !
Quel dommage que je ne puisse vous apporter mes agapanthes blanches,
les loniceras dorés qui se taillent en topiaires … ou pas,
l’origan, doré lui aussi, qui grandit en bouquet d’été et que je nomme marjolaine,
les érigerons moussus des terrasses anglaises etc…etc…
Et bien sûr les érables champêtres qui poussent ici comme des champignons
et que nous taillons en haie normande !
Avec toute mon amitié et mon aversion partagée pour les “saccageurs vrombissants”!
Philippe Joubert Lussac dit
Si vous m’apportiez tout ça, je ne refuserais rien. ;-)
“saccageurs vrombissants” : c’est si bien trouvé !
Bryonna dit
How lucky your neighbours, your complex, the world around you … to have you in it, nourishing the earth and creating beauty as you always do. I have a small balcony garden that is a profusion of blooming annuals. Brings me such joy. I’m pleased that you’ve added your magic touches to the world around you.
Philippe Joubert Lussac dit
Your lush balcony surely brings you a lot of joy. Flowers are such good friends !
Marie-Anne dit
la chance d’avoir de tels espaces a Paris ! Ne baisse pas les bras, résiste, ça en vaut tellement la peine !
bises jardinières
Philippe Joubert Lussac dit
Tant que je n’ai pas trop de bâtons dans les roues… Hier j’ai jardiné tout l’après-midi, repiqué des pieds de tomates, paillé et remis le “potager” en état. Je n’ai pas eu de souci pour m’endormir hier soir. ;-)
alouette dit
Philippe , ta passion est si riche ,ton travail si obstiné qu’il force l’admiration . Ta persévérance portera ses fruits (sens noble et figuré )Je te souhaite du courage et le bonheur de pouvoir continuer à “bichonner” la nature autour de toi. Ton joli texte nous donne une belle et grande respiration .Reçois les compliments d’une qui n’a jamais ni appris ni oser jardiner.
Philippe Joubert Lussac dit
C’est ballot de ne pas oser ! Merci pour l’encouragement à continuer. ;-)
Domia dit
Merci pour ce partage, pas si long ;D
De trés belles photos comme d’habitude.
Jardiner ensemble nous rapproche, je confirme je fais partie d’un groupe “des incroyables comestibles” . Dimanche nous étions peu mais plein d’enthousiasme pour nous retrouver et fêter le solstice d’été en musique, guitare et voix!
Pour vous accompagnez dans votre élan, cette vidéo en partage:
https://youtu.be/qXlHwW9HIPc
Domia
Philippe Joubert Lussac dit
Merci Domia pour cette vidéo que j’ai eu beaucoup de plaisir à regarder. Elle donne de l’enthousiasme. Et bravo pour votre action !
Anne Marie C dit
Votre terrasse et les jardins “collectifs” sont des biens inestimables et miraculeux en plein Paris ! BRAVO pour votre investissement et celui de vos aides habituelles qui œuvrez pour le bien-être de toutes et tous. La pérennité de ces jardins se révèle être, aussi, essentielle durant les canicules à abaisser la température de quelques degrés et vivre proche de la faune attirée par cet espace protégé est une chance. Longue vie à votre terrasse et à vos jardins à défendre avec passion et constance.
Bonne fin de semaine dans vos paradis verts.
Philippe Joubert Lussac dit
Je suis bien d’accord, ce sont des biens inestimables. Mais pourquoi donc tant de gens encore ne le perçoivent-ils pas ainsi ? Quand elle ne suscite pas simplement l’indifférence, la nature sert de défouloir à des pulsions castratrices. Il y a encore du chemin à parcourir !
joubert michel dit
Bravo pour cette magnifique initiative. non seulement c’est agréable à faire et à regarder évoluer mais surtout c’est tellement utile. Pour moins de béton et plus de végétaux dans nos villes il faut de nombreuses volontés des résidents qui parfois ne savent pas regarder autour d’eux et qui pourraient changer un tout petit peu leur environnement.J’ai bien connu ton grand-père, il aurait été heureux (sans le montrer) de ton action.Bravo
Philippe Joubert Lussac dit
Il ne faudrait pas grand chose au fond, en tout cas ici, pour améliorer l’environnement, juste des bonnes volontés un peu plus nombreuses.
Hélène dit
Quel bonheur de vous lire !
J’ai la chance d’avoir un jardin ( moyen ) et j’y passe le plus clair de mon temps ! Pdt le confinement , fragilisée par une intervention au genou , j’ai pu admirer mes rosiers , phlomis , pivoines de ttes sortes , hortensias , hydrangéa , et aussi , la course de la mésange qui nourrissait ses petits ds le nichoir -maison , boules de graisse à sa disposition ! Mes ” conversations journalières avec ” copain rouge – gorge “, fidèle parmi les fidèles , les merles moqueurs etc…
Me voici remise , alors , jardinage +++ et paillage aux cosses de cacao , un vrai plaisir olfactif et une “récompense” pour les plantes .
Les papillons sont de retour , et autres insectes bénéfiques ou…moins ( je ne traite pas ) savon noir contre les pucerons et marc de café citronné quand les fourmis deviennent trop envahissantes .
Mon jardin me ressource et j’y prends un thé , à la menthe , bien mérité après tant de labeur .
Comme vous , j’ai appris le nom des plantes ; continuer à vous ” régaler” ds votre havre de paix surtout .
Les jardiniers de la ville qui entretiennent le square en face de chez moi sont sympathiques et m’autorisent à cueillir des bouquets de roses, dommage que ce ne soit pas de même pour vous !
Dommage que ma Bretagne soit loin de vous , nous aurions pu échanger plants et boutures !
Philippe Joubert Lussac dit
Aucun ennui possible avec un jardin pour qui aime observer. Le vôtre doit être bien joli.
Hélène dit
Merci Philippe , c’est très gentil et tout à fait réel , je ne m’ennuie jamais ds mon jardin ; il ” m’appelle” chaque jour ;-)
Hier , Mr rouge – gorge est venu , tout près de moi , observer la taille du gros buis à l’entrée de la maison .
BY dit
Long billet si intéressant sur les plantes et les Hommes ! Merci pour ces si belles photos !
C’est déjà une chance de pouvoir avoir un carré de verdure dans Paris : il y en a de plus grand car on ne soupçonne pas certains coins de Paris privés !
Quand ces carrés appartiennent à la collectivité et que l’on souhaite les embellir là on tombe inexorablement dans du DUR : les profiteurs , les râleurs , les bienveillants sans plus et les participants qui s’égraineront au fil du temps .
Pour ce qui est des “nettoyeurs sans scrupules ” de l’endroit , pourquoi ne pas faire intervenir le syndic ? Dans ma commune , la dernière mairesse c’était les désherbants à tout va !!!!
Mais revenons au positif : bravo pour ce qui est déjà réalisé …certains s’en émerveilleront quand les plantes prendront de l’ampleur : leur regard pourrait y être attiré!
L’important c’est que toi même tu y prennes du plaisir ce qui a l’air d’être le cas : une grande variété de plantes qui devraient te remercier bientôt .
Philippe Joubert Lussac dit
Dès que l’on touche à du collectif effectivement tout se complique vite. Il y a ceux qui font pousser des framboisiers et ceux qui mangent les framboises. L’essentiel est effectivement que j’y prenne du plaisir. Un entraînement avant d’avoir peut-être un grand jardin un jour.
Annfil dit
J’ai adoré lire votre article, c’est une bouffée d’oxygène. Je trouve que vous avez la main très verte !
Il est magnifique ce jardin et surtout il me semble à Paris ou en proche banlieue. Quelle chance de pouvoir y planter toutes ces fleurs, légumes et même des petits arbres.
En fait je vais garder votre article pour le relire car il m’a enchantée. Il est porteur d’espoir car j’ai plutôt de l’antiphatie pour ces ” jardiniers “, ils dévastent tout avec leur tondeuse et élagueuse.
En province c’est massacre à la tronçonneuse.
Faites-nous encore réver avec ce petit jardin qui sent bon le romarin……
Philippe Joubert Lussac dit
Amusant que vous parliez de romarin, ma voisine m’en a justement donné un petit pied vendredi dernier. Il y en a également de magnifiques dans grand jardin de la résidence qui sont au soleil presque toute la journée.
Monique G. dit
Bravo pour cette initiative, les résidents devraient pourtant être heureux d’avoir cette belle nature, la chance un jardin aussi beau dans Paris.
Tu as une belle diversité de fleurs et plantes, les insectes doivent adorer.
Bon dimanche
Monique
Philippe Joubert Lussac dit
Ils devraient, oui, c’est ce que je me dis aussi, alors qu’une embûche vient encore de se dresser. Le président du conseil syndical a vraisemblablement demandé au gardien de faire disparaître le tuyau d’arrosage, dont nous usons pourtant sans excès. La grosse vingtaine de pieds de tomates que j’ai mis dans le grand jardin ne va pas y survivre. Si le tuyau ne réapparaît pas, je risque de bel et bien jeter l’éponge cette fois.
Hélène dit
C’est l’eau des parties communes ! donc partagée par les habitants !Et , pensons que ceux qui ne jardinent pas ( même s’ils mangent les framboises ;-) ne veulent sortir leur porte – monnaie !!!
Philippe Joubert Lussac dit
Il n’y a plus qu’à espérer qu’il pleuvra régulièrement… ;-)
Marie July dit
Bonsoir Philippe,
Entre les rouges et les verts en camaïeu de ton jardin, mon coeur bergère-fleuriste ( et vice et versa ) balance !
J’aime à la fois le … naturel de ton article, tes emballements humains et toujours cette jolie touche de romantisme qui est ta signature !!
Que la gourmandise de La Vie soit La Priorité pour toujours, je te salue doux Poète et te donne rendez-vous bientôt ! ? …
Marie
de Marie July
Philippe Joubert Lussac dit
Merci Marie ! Les touches de rouge vont se renforcer : j’ai acheté samedi un framboisier “Versailles” qui fera de grosses framboises. Pour l’instant il ne fait qu’une trentaine de centimètres. Je l’ai mis dans un grand pot. Bonne fin de soirée !
Triskell dit
La fameuse “campagne à Paris” dont rêve tout citadin, mesures-tu ta chance d’en profiter ? Je constate en tous cas que c’est, en marge du plaisir procuré, une bataille quotidienne contre les mous, les imbéciles et les procéduriers. Pourquoi la moitié de l’humanité s’ingénie-telle à pourrir la vie de l’autre moitié ?
Je vais faire la danse de la pluie pour tes tomates…
Et toujours tes photos merveilleuses ! Un bonheur de te lire ce matin, devant un bol de café, dans mon jardinet du sud à peu près civilisé après quelques bonnes coupes drastiques.
Philippe Joubert Lussac dit
La chance d’accéder à cette verdure je la mesure chaque jour. C’est une telle source de plaisir et d’équilibre ! Ta danse de la pluie n’a pas bien fonctionné, il faudrait que tu refasses un essai… ;-)
defilenpinceau dit
Le jardinage rapproche les gens ! Moi ma maison est au coin d’une rue goudronnée et l’autre pas alors j’ai décidé de remplacer les herbes folles par des fleurs et tous mes voisins (presque) ont fait pareil, on va avoir la plus belle rue de la ville, si si….
Belle journée
Michèle
Philippe Joubert Lussac dit
Des voisins qui se mettent également à faire pousser des fleurs, ça c’est une belle contagion !
joubert michel dit
La passion ,la passion,la passion et le talant font des merveilles . bravo