Contre toute attente Paris cet été fut très agréable. Pendant la période des Jeux olympiques la ville n’était que calme et bonne humeur, à croire que seuls les vrais amoureux de la ville, touristes ou habitants, étaient restés. La rentrée a depuis rappelé les déserteurs. On les identifie aisément à leur mine réjouie. Je me demande quel l’intérêt il peut y avoir à traverser l’existence en ayant l’air d’avoir 18 maladies incurables et toute sa famille décimée la veille dans un accident de voiture. Pour ma part je garde le sourire. N’étant pas parti en vacances je ne suis ni fatigué ni déprimé. J’ai travaillé pour préparer une partie de l’année qui vient. J’anime pour des seniors deux ateliers hebdomadaires de renforcement cognitif qui me demandent beaucoup de préparation. Ces ateliers reprennent cette semaine et je suis fin prêt. C’est un plaisir d’avoir affaire à des seniors qui sont, malgré des difficultés parfois importantes, toujours volontaires, joyeux et dynamiques (en opposition avec la population évoquée plus haut). J’anime également un atelier de dessin et de peinture. J’accompagne mes élèves dans leurs envies créatives, je guide et j’encourage pour faire que ce moment soit synonyme de bien-être et d’épanouissement. Cela fonctionne plutôt bien.
J’ai tout de même profité de la terrasse pour effacer en douceur mon teint d’endive. En raison d’un ravalement de façade (je parle de l’immeuble !), la terrasse n’a été tout l’hiver qu’un champ de ruines déprimant. Certaines plantes qui avaient dû être évacuées n’ont pas survécu et j’ai dû prendre les choses en main avec énergie pour en refaire un espace agréable. Heureusement, j’avais bataillé pour que la pergola puisse rester. Parmi les nouveautés, une plante ratiboisée et moribonde trouvée dans la rue qui s’est révélée être un olivier. En un été il aura fait des pousses de plus d’un mètre ! Je ne suis pas psychologue mais quelque chose me dit qu’il est content d’avoir été sauvé. On l’aperçoit ci-dessous dans le pot vert :
Pas de vacances mais trois jours en famille au Mans en juillet, avec le plaisir de se promener à l’abbaye de l’Épau, bien que l’on connaisse les lieux par cœur :
Il est fréquent que mes parents lestent mon sac de souvenirs. Ma collection de draps s’est ainsi enrichie de trois nouvelles pièces. Une petite saucière, un encrier, et un pilulier (idéal pour ranger mes plumes) ont été également adoptés :
Un week-end près de Pornic pour un anniversaire aura clos mon mois d’août. J’ai pu fouler le sable d’une plage et cette fugace escapade m’a comblé de bonheur. J’ai toujours le fantasme de vivre en bord de mer alors que je m’y ennuierais peut-être mortellement à la longue. Le pré d’à côté semble toujours plus vert, mais l’est-il vraiment ?
Fiorenza dit
Toujours cette touche « Berthe Morisot » faite de nostalgie légère
et d’impressionnisme clair avec, bien sûr, la pointe de liberté
que nous recherchons tant !
Comment survivre sans nature, sans plantes choisies…
ou recueillies ? Comme j’adhère à votre philosophie de la douce lenteur,
celle qui nous empêche de nous noyer dans le brouhaha ambiant !
Ici, après un été frais et humide, notre Bretagne retrouve sa lumière
de Toscane, un régal pas trop éphémère j’espère…
Merci, Philippe, pour vos « tableaux » en mots et en images !
Philippe Joubert Lussac dit
Sans nature, sans plantes, nous nous étiolerions. Mais il existe des personnes (si, si, j’en connais) que cela n’intéresse pas du tout, et qu’un environnement tout minéral, dur et froid ne perturbe pas. Preuve que les extraterrestres existent ! ;-)
Georg.e dit
Quel plaisir de vous retrouver !
Je vous croyais perdu pour nous, happé par l’olympisme frénétique.
J’aime tant vos images, textuelles ou photographiques. Elles sont d’un autre monde qui est aussi le mien.
Mais l’automne vous ramène, comme une châtaigne, un bouquet de noisette, bref une gourmandise…
Bien à vous,
Georg.e
Philippe Joubert Lussac dit
Me revoici en effet même si l’enthousiasme et l’énergie des premières années ne sont plus ce qu’ils étaient…
Georg.e dit
Cela me rassure de ne pas être la seule dans ce cas !!
Jean-Paul dit
C’est vrai, cette disparition commençait à devenir inquiétante. Nous voilà rassurés, vous êtes toujours hyper actif et avez même trouvé un grand plaisir à demeurer dans Paris bouleversé par les JO. Pas de photos, cependant… Vous n’êtes pas allé admirer les exploits de nos sportifs !? Nous sommes heureux de vous retrouver. A bientôt. JPG
Philippe Joubert Lussac dit
Je suis toujours un peu sauvage et peu friand de la foule mais j’ai pu admirer sur écran certains sports que je connaissais mal et bien sûr des exploits.
Hélène dit
Bonheur de vous lire , Philippe …Et , ravie que votre été Parisien fut charmant et empli de douces verdures à portée de main !
Ma Bretagne regorge de rires d’enfants ,de jeux , de plage pour un été familial de retrouvailles , heureuses et emplies de tendresse …
Je retrouve sous un doux soleil le plaisir de mon jardin , un rien fleuri et surtout verdoyant ….Je vieillis ….Mais je dessine et peins avec le même réel plaisir ….
Vos mots , photos me réjouissent toujours autant , bravo pour vos activités d’échanges …
Philippe Joubert Lussac dit
Votre été semble avoir été bien rempli si je comprends bien, et heureux. La famille autour de soi, la mer pas loin… ça y est, vous me faites rêver ! ;-)
Hélène dit
Rêvez , Philippe , rêvez ….C’est si bon pour la santé !
Je vous offre quelques grains de sable et un grand bol d’air iodé ….Sans modération !
Et avec grand plaisir…..
Philippe Joubert Lussac dit
Ah, je comprends mieux pourquoi j’avais du sable dans mes chaussures ce matin ! ;-)
Hélène dit
Oui , oui , c’était moi le sable dans vos chaussures , Philippe !
La ” souris ” ( c’est moi en Breton !) est farceuse , ne m’en voulez surtout pas ;-))
A bientôt pour …d’autres découvertes …..peut – être….!
Chantal dit
Quelle joie de vous retrouver !!!
Et la vie reprend son cours Bien occupe et plein de projets Vos écrits sont toujours aussi légers et colorés comme vos peintures
Bonne rentrée et à très vite pour vous lire Bien à vous
Philippe Joubert Lussac dit
Merci Chantal pour votre enthousiasme !
JNGBU dit
Merci Philippe pour ce petit mot plein de bonne humeur et tellement réaliste sur la vie parisienne pendant l’été puis sur la reprise “métro, boulot,dodo” depuis. Une petit retour au Mans auprès de tes chers parents est toujours salutaire et vivifiant, j’espère que tu les as trouvés en pleine forme.
A bientôt de te retrouver au travers de tes petit billets plein de finesse et pertinent.
Philippe Joubert Lussac dit
Oui, ils étaient en forme et nous avons eu un temps agréable en plus. Il faut maintenant que je trouve un peu de temps pour y retourner.
Marie-Anne dit
un bel été et 1 olivier sauvé, wath else ?!
Philippe Joubert Lussac dit
L’olivier a eu un plus bel été que moi. Je n’ai d’ailleurs pas manqué de le regarder avec un air culpabilisateur. C’est peut-être pour cela qu’il a fait tant d’efforts pour pousser !
Sissi94 dit
Aznavour chantait “Paris au mois d’Août” et cette année notre ville a bien été mise à l’honneur.
Je l’ai désertée la 1ère quinzaine des jeux car trop d’interdits et de stations de métro fermées mais j’ai vite repris mes habitudes de déambulations parisiennes . Ma drogue. Quand on est née à Paris, on l’a dans le sang.
Merci pour ce beau billet très bucolique.
Sylvie
Philippe Joubert Lussac dit
C’est vrai ! Et s’il nous arrive de parler à des gens qui n’y sont pas nés c’est uniquement pour montrer que nous sommes très ouverts d’esprit ! ;-)
Barby dit
Très contente de vous relire : quel plaisir !!! toujours ces pointes d’humour que j’aime beaucoup .
Bravo pour ce travail entrepris avec les seniors (que je suis) !!!
Pour l’Olivier , attention il grandit très vite …ou pas car j’en ai un dans un Médicis “moyen” depuis des années et il s’y plait , je le cooupe régulièrement et là il a une petite dizaine d’olives! Très beau petit coin de verdure , un luxe dans Paris .
Mopi aussi je suis très attachée aux objets de famille et j’ai le même encrier mais avec le couvercle arrondi en laiton .
Quant aux JO : si les gens pouvaient garder ce lien !!!!mais je suis pessimiste …peut être trop.
Philippe Joubert Lussac dit
Je ne suis pas doué pour la taille alors je vais peut-être le laisser s’écheveler comme il veut. Je ne suis pas pressé de faire mon huile d’olive de toute manière. ;-)
Oui, ces petits objets de famille, on y est attaché, ils sont un prolongement, une présence.
Gloria dit
L’olivier a l’air heureux, oui. Ne l’arrosez pas trop. Il serait peut-être judicieux de le placer dans un endroit protégé de la pluie, mais il a besoin de beaucoup de soleil.
Si tout se passe bien, l’année prochaine elle vous surprendra avec ses olives.
Philippe Joubert Lussac dit
Le mien a passé l’été dans une terre très humide : j’avais paillé avec des copeaux de chanvre (maintient l’humidité) et placé par dessus des ardoises. Ce régime lui a bien plu visiblement et j’en ai été le premier surpris.
defilenpinceau dit
C’est toujours un grand plaisir de vous lire…
Le Mans, la Sarthe, région d’origine de mon monsieur mais nous ne sommes jamais allés à l’abbaye de l’Epau, à faire lors d’une prochaine escapade sarthoise…
Pornic, nous y avons passé nos vacances pendant une trentaine d’années, charmante petite bourgade où je repasse toujours avec plaisir…
Habiter au bord de la mer, j’en rêve aussi…
Belle soirée
Michèle
Philippe Joubert Lussac dit
L’abbaye de l’Épau est un site très agréable à visiter avec un grand parc entouré d’eau, c’est très paisible et ressourçant. Pornic je ne connaissais pas et je n’ai pas pu explorer la ville comme je l’aurais voulu. Mais c’est une ville très charmante en effet.
Lipatoff dit
Paris me manque en ce moment. J’ai besoin de racines en ce moment. Je vis l’une des pires périodes de ma vie pendant laquelle je dois laisser partir beaucoup de mes ancrages et j’ai besoin de retrouver quelques bonheurs.
Je te souhaite une belle année avec tes élèves. On apprend tellement avec les seniors que c’est une agréable compagnie. Ceci dit j’ai appris récemment que j’en faisait partie depuis que j’ai eu mes 50 printemps et j’avoue que j’en ai été a assez désappointée.
Je t’embrasse
Sophie
Philippe Joubert Lussac dit
Je suis désolé d’apprendre que tu traverses une période difficile.
50 ans, vraiment ? Bah, tu n’en as pas plus de 40 ! ;-)
Marie July dit
Bonsoir très cher Philippe
Recevoir une nouvelle parution de toi m’a enchantée, découvrir son contenu estival souriant fut un plaisir pour mon esprit attentif et mon corps fatigué, qui ne se rend pas…encore !!! – sourire –
Merci pour tes balades parisienne, océanique et celle des souvenirs retrouvés, celle de la renaissance et celle des échanges humains.
De bien belles ouvertures qui font mûrir l’âme comme autant de beaux fruits de septembre, gorgés de suc.
Viva La Vida doux Poète, à très bientôt et salutations aux élèves affamés de savoir.
Marie des grands sapins verts 🌲🌲🐑🌲
Philippe Joubert Lussac dit
Affamés de savoir, c’est tout à fait ça ! La reprise s’est très bien passée.
Marie July dit
Que du Bonheur !!!
Bonne continuation à toi, à eux, à vous tous
Triskell dit
On peut dire que j’ai pris mon temps, celui de savourer, sans aucun doute, avant de commenter ce délicieux billet aussi inattendu que bienvenu. Je connais bien ces retours de province où l’on rapporte dans ses bagages quelques éclats de l’enfance, une tasse, une nappe, un pilulier, n’importe quel objet en fait ayant porté le sceau familial depuis si longtemps.
L’été en pointillés, mi-parisien, mi-autre part, m’a conforté dans mon attachement pour mon pays. Merci d’évoquer Pornic, madeleine de mes étés d’enfance, car en bonne Nantaise, je fréquentais assidument cette petite station balnéaire, plus modeste que La Baule mais tout aussi agréable. J’espère que tu auras eu le temps de déguster une glace à La Fraiseraie !
Bon retour parmi nous, pour le bonheur de ton fan club, toujours présent.
Philippe Joubert Lussac dit
J’ai pris le temps de déguster une glace, mais pas à la Fraiseraie. Zut, il faudra que j’y retourne ! ;-)
Marta Maghiar dit
Bonjour Philippe Lusac. Quelle belle présentation de cette merveilleuse ville de Paris. Bonne promenade, l’automne est la saison qui invite le monde d’en profiter surtout qu’il fait vraiment si beau temps.
Philippe Joubert Lussac dit
Paris est agréable en automne, quand il ne pleut pas trop, ce qui n’est pas le cas actuellement…